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Contexte du Projet

Le Rwanda ne possède pas, à l'origine, de coutume d'habitat collectif et, après la guerre civile, des résidences collectives (rassemblement de maisons individuelles dans un village) ont été construites grâce à des aides d'urgence fournies pour les réfugiés revenus au pays. Le gouvernement lui-même a encouragé cet habitat groupé en villages en vue d'une meilleure efficacité des aménagements des infrastructures du pays. Ces villages sont appelés Imidugudu en langue guinée-rwandaise. D'après les documents du PNUD concernant cet habitat groupé, "Les Imidugudu forment une politique de l'habitat groupé, débutée par le gouvernement de l'unité nationale (GUN) afin de pouvoir fournir plus facilement les infrastructures de base - à savoir l'eau, l'électricité ainsi que la sécurité des hommes et des biens - que dans le cas des habitations disséminées ou indépendantes du système traditionnel. Cette politique est également significative sur le point de vue de l'utilisation des terrains efficace, si l'on considère la plus grande densité démographique de l'Afrique du pays (prévision d'un doublement de la population en 2020)." Un décret ministériel a été promulgué en janvier 1997, à partir duquel "la construction de bâtiments en dehors des terrains prévus pour les Imidugudu a été interdite" et chacun des districts responsables de la construction reçoit une aide du Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies ainsi que des ONG pour assurer les terrains et pour promouvoir les Imidugudu.

La région concernée connaît des précipitations inférieures de 25% environ par rapport aux autres régions. Dans tel contexte difficile les habitants se sont transplantés par les Imidugudu des basses terres, où l'approvisionnement en eau potable est facile, jusqu'aux plateaux en hauteur sur lesquels il est actuellement difficile de fournir à la totalité des habitants une eau potable. Les habitants ne pouvant se procurer de l'eau potable sont obligés d'utiliser les eaux insalubres s'écoulant en surface ou stagnant dans les flaques d'eau, cette situation ayant une influence néfaste sur la santé des populations.

Les mesures en matière d’approvisionnement en eau et d’assainissement ont été tout d’abord établies en 1992, puis furent révisées à deux reprises en 1997 et 2001, et une nouvelle politique a été élaborée en 2004 sur la base des directives permettant d’utiliser les ressources disponibles de manière efficace. Cette nouvelle politique est en outre conforme aux nouvelles orientations adoptées par le Rwanda, à savoir la décentralisation, l’approche participative, la privatisation et la disposition des fonds en fonction de l’approche des programmes. Elle est également en conformité avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations Unies et de Vision 2020 dont le but est de fournir de l’eau potable et des services d’assainissement à la totalité de la population, et elle prend dûment compte des obligations, par le biais des aMÉnagements sur le plan régional et sur le plan international, en ce qui concerne la préservation des ressources en eau et de l’environnement. Ces mesures ont été élaborées sur la base de discussions avec les organisations en relation avec le secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement au niveau national et international et leur contenu a été confirMÉ en 2004.

En ce qui concerne les mesures et afin d'atteindre les objectifs fixés par les OMD et Vision 2020, le gouvernement du Rwanda a élaboré un Programme National d'Alimentation en Eau Potable et d'Assainissement en Milieu Rural, le PNEAR, portant sur 15 ans. Ce programme comprend les objectifs chiffrés indiqués ci-dessous pour ce qui est de la fourniture de l'eau potable et des services d'assainissement aux habitants en milieu rural.

* Pourcentage d'accès à l'eau potable de 31% dans la région concernée.

L'approche du PNEAR s'appuie sur les bases des besoins des communautés et sur les mesures de décentralisation adoptées par le gouvernement, et se propose de diriger la gestion des infrastructures par le biais des organisations créées dans le cadre de la participation des bénéficiaires et de la décentralisation.

Par ailleurs, dans le cadre de Vision 2020, le gouvernement du Rwanda cherche à mettre en ouvre pour le pays, d'ici cette date : 1) l'accès à l'eau potable pour l'ensemble de la population ; 2) la maîtrise des techniques pour la collecte et le stockage des eaux de pluie pour les foyers et pour l'agriculture ; 3) la renaissance et la gestion attentive des forêts qui constituent des réservoirs d'eau naturels ; 4) la gestion rationnelle et globale de l'eau conformément au Plan directeur concernant l'utilisation des terrains ; 5) l'assurance de mesures durables et équilibrées prises par les habitants pour la gestion de l'eau et 6) la protection, la gestion et maintenance, par la totalité des personnes concernées, des infrastructures pour la production, la conservation, l'approvisionnement et le traitement des eaux.

Afin de répondre à ces thèmes, le gouvernement du Japon a procédé à une étude pour la formulation de projets d'aide à l'élaboration d'un programme au début de l'année 2005 et le Programme de Développement Rural de la Province de l'Est a été élaboré selon le contenu indiqué ci-dessous.

Dans le cadre de la Phase 1 du Programme 1 indiqué dans le tableau ci-dessus, des experts dans le domaine des projets de renforcement des capacités d'exécution des activités d'approvisionnement en eau en milieu rural ont été dépêchés en site en juillet 2006, et un renforcement des capacités d'exécution a été effectué au niveau des ministères et du gouvernement national. Dans la Phase 2, l'exécution d'une aide financière non remboursable et du présent projet de coopération technique s'est donné pour objectif de parvenir à des résultats particulièrement efficaces en matière de coopération, grâce à une collaboration étroite entre ces deux projets. Dans le cadre de l'aide financière non remboursable, 16 systèmes d'approvisionnement en eau potable sont construits et les installations existantes sont rénovées dans 21 secteurs de 4 districts, un soutien étant fourni aux districts, aux secteurs et aux associations d'usagers de l'eau pour la mise en place d'un système d'opération et de maintenance.