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Autres approches d'appui

Des initiatives

1 - CARD : De l'anglicisme « Coalition for African Rice Development », la CARD qui veut dire coalition pour le développement de la riziculture en Afrique fut lancée en 2008 en marge de la quatrième conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (TICAD IV). La CARD compte 23 pays membres parmi lesquels le Burkina Faso. Depuis sa création, elle soutient les efforts des pays africains pour doubler, sur une période de dix ans, la production de riz en Afrique dans l'objectif de combler l'écart entre l'offre et la demande, et de contribuer à l'atteinte de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté dans le continent.

La première phase (2008-2018) a permis d'enregistrer des résultats satisfaisants qui seront confortés et les efforts poursuivis dans le cadre de la phase deuxième phase qui a également pour objectif de doubler la production de riz à l'horizon 2030. L'accompagnement au Burkina Faso qui porte essentiellement sur l'appui au développement des politiques du secteur rizicole, le renforcement des capacités des acteurs du secteur, et l'accroissement de l'investissement par la création d'un environnement favorable a conduit récemment à l'élaboration de la deuxième génération de la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture (SNDR II). Ce document constitue l'unique cadre de référence des interventions de développement de la filière riz.

2 - SHEP : La commercialisation des produits horticoles au Burkina Faso est l'une des principales difficultés auxquelles fait face la filière. Afin de surmonter ces difficultés, la JICA a proposé l'initiative SHEP en 2015. Le SHEP (Smallholder Horticulture Empowerment and Promotion) ou encore promotion de l'autonomisation des petits producteurs horticoles est une initiative qui promeut une agriculture orientée vers le marché en vue de relever le niveau des revenus des petits exploitants en Afrique. Le SHEP vise à faire de l'agriculture un business (« produire stratégiquement pour vendre » et non de « produire et vendre ») et à mieux connecter le producteur au marché. Au vu des résultats satisfaisants du SHEP au Kenya, la JICA a décidé de l'étendre à plusieurs autres pays africains et d'en faire un pilier de sa coopération dans le domaine de l'agriculture.

Au Burkina Faso, de nombreux agents du MAAHM ont vu leurs capacités renforcées au SHEP à travers des formations au Japon et au Kenya. En plus des services en charge de la vulgarisation et de l'économie rurale, le Centre Agricole Polyvalent (CAP) de Matourkou est l'une des cibles pour cette approche. De ce fait, ses agents bénéficient également des formations sur l'approche SHEP, l'intention étant d'apporter cet outil aux élèves du CAP, futurs agents de vulgarisation du SHEP auprès des petits producteurs.

PhotoAgents de vulgarisation en formation sur l’approche

PhotoEtude de marché par les agents de vulgarisation


3 - IFNA : Au Burkina Faso, les données fournies par les différentes Enquêtes nutritionnelles (SMART[1], EDS[2]) indiquent que la situation nutritionnelle reste préoccupante malgré les progrès observés au cours des dix dernières années. Il s'agit notamment des prévalences de la malnutrition aigüe et de la malnutrition chronique élevées en particulier chez les enfants de moins de cinq ans. Afin de remédier durablement à cette situation, la JICA apporte sa contribution à travers l'initiative pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle en Afrique (IFNA).

IFNA compte 11 pays membres et a pour objectif d'appuyer les efforts de chaque gouvernement dans l'accélération de la mise en œuvre de leurs politiques en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Sa mise en œuvre au Burkina Faso depuis 2015 a conduit à l'élaboration et la validation d'une stratégie d'action pour le pays (ICSA).

ICSA prend en compte les régions du Nord, du Centre-Ouest et du Sud-ouest où un paquet d'actions impliquant des acteurs des secteurs de l'agriculture, de l'éducation et de la santé sera mis en œuvre pour lutter contre la malnutrition à travers une approche préventive basée sur la production et la consommation de produits agricoles locaux selon les problèmes prioritaires de nutrition identifiés par les enquêtes nationales.

Photo Acteurs de l’IFNA lors de l’atelier de Formulation de concept du projet ICSA en Octobre 2021

Photo Acteurs de l’IFNA lors de l’atelier de Formulation de concept du projet ICSA en Octobre 2021


Notes

  • [1] SMART : Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transitions
  • [2] EDS : Enquête Démographique et de Santé

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