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Nouvelles du terrain

18 avril 2019

Vers une éradication rapide des maladies infectieuses : Ouverture de laboratoires de recherche avancée à l'Institut Noguchi pour la recherche médicale au Ghana

PhotoDes participants à la cérémonie d'ouverture organisée le 26 mars. Les laboratoires de recherche avancée Noguchi se trouvent à l'arrière-plan à droite.

Une cérémonie a eu lieu le 26 mars à l'Institut Noguchi pour la recherche médicale au Ghana (NMIMR pour Noguchi Memorial Institute for Medical Research) sur le campus de l'Université de Legon, à Accra, pour célébrer l'ouverture de laboratoires de recherche avancée construits avec l'aide du Japon. À ce jour, la JICA a soutenu divers projets de recherche sur les maladies infectieuses avec le NMIMR, qui célèbre son 40e anniversaire. Avec l'ouverture de ce nouveau centre doté d'équipements de pointe et d'installations modernes, le NMIMR devrait jouer un rôle encore plus important en tant qu'institut de recherche médicale sur le front de la lutte contre la propagation des maladies infectieuses en Afrique subsaharienne.


Mener des recherches avancées en toute sécurité

PhotoLe directeur du NMIMR, Abraham Kwabena Annan

«On craint que la mutation des agents pathogènes et le changement climatique ne conduisent à une extension des régions touchées par des pandémies en Afrique, c'est pourquoi la lutte contre les maladies infectieuses est fondamentale», insiste le professeur Abraham Kwabena Annan, directeur du NMIMR.

Depuis sa création il y a 40 ans, le NMIMR a régulièrement modernisé ses installations et réparé ses équipements, mais différents problèmes comme le vieillissement des laboratoires et le manque d'espaces dédiés à la recherche sont apparus. Le nouveau centre est équipé d'installations de pointe, notamment un laboratoire de biosécurité niveau 3 (P3)* capable de détecter des agents pathogènes hautement contagieux tels que la fièvre hémorragique Ebola. Le laboratoire permettra de mener des recherches avancées dans des conditions de sécurité optimales afin que les chercheurs puissent identifier et éradiquer rapidement les maladies infectieuses.

* Niveau de biosécurité : Système de classification de 1 à 4 pour les installations qui manipulent des micro-organismes, agents pathogènes et autres agents biologiques. Plus le chiffre est élevé, plus l'installation est habilitée à manipuler des agents biologiques dangereux.

Abraham Kwabena Annan souligne les nombreuses contributions du NMIMR à la lutte contre les maladies infectieuses. «L'ouverture des laboratoires de recherche avancée Noguchi revêt de l'importance non seulement pour le Ghana et l'Afrique, mais aussi pour le monde entier», affirme-t-il.

Un rôle essentiel en tant que centre de formation pour combattre les maladies infectieuses en Afrique subsaharienne

PhotoFormation organisée de janvier à mars de cette année pour des techniciens de laboratoire d'Afrique de l'Ouest (Sierra Leone, Libéria, Nigéria, Ghana)

«La coopération entre les régions et les organisations est essentielle pour prévenir la propagation des maladies infectieuses», ajoute le directeur du NMIMR. L'Institut, qui joue le rôle de centre d'excellence pour la recherche médicale en Afrique subsaharienne, s'implique tout aussi activement dans la formation du personnel chargé des soins de prévention.

De janvier à mars de cette année, pour la première fois, le NMIMR a organisé une formation pour les techniciens de laboratoire d'Afrique de l'Ouest afin qu'ils soient en mesure de lutter contre la propagation des maladies infectieuses dans la région. Durant les trois prochaines années, jusqu'en 2021, le NMIMR prévoit d'autres programmes de formation pour les techniciens de laboratoire de quatre pays d'Afrique de l'Ouest (Sierra Leone, Libéria, Nigéria et Ghana). Des techniciens de laboratoire chargés des tests de parasitologie, de bactériologie et de virologie participeront aux sessions.

Photo«Au laboratoire où je travaille, il est difficile de réaliser des tests précis, car nous manquons d'équipements et de réactifs de test», explique Elizabeth Odeh.

Elizabeth Odeh (chercheur principal à l'hôpital universitaire fédéral du Nigéria) est ravie de sa participation à la formation : «Grâce à ce programme, j'ai eu l'occasion de pratiquer des examens avec du matériel et des réactifs que je ne peux normalement pas utiliser. J'ai pris conscience de la nécessité d'encourager la formation de personnel et l'utilisation d'équipements appropriés pour mener des tests précis en laboratoire chez moi au Nigéria. J'aimerais également partager les enseignements tirés de cette formation à travers mon réseau là-bas».


Photo«Des tests de dépistage précis sont un élément fondamental pour arrêter la propagation des maladies infectieuses», explique Saidu Sefoi.

Saidu Sefoi (technicien médical à l'Hôpital de l'amitié Chine-Sierra Leone) est tout aussi enthousiaste : «Au Sierra Leone, la formation de personnel hautement qualifié est un enjeu majeur. J'ai également compris que le travail d'équipe entre le personnel de laboratoire et le personnel clinique est essentiel pour sauver des patients. Grâce à ce programme, j'ai pu étudier la meilleure manière de partager les résultats d'examen et de coopérer en effectuant des tests précis et en enregistrant les données. À mon retour, je souhaite partager les connaissances acquises et communiquer sur l'importance du travail d'équipe à travers des réunions et des ateliers».


Résultats des 40 premières années du NMIMR et futur rôle

PhotoUn expert japonais (à gauche) donne des conseils techniques pour le renforcement des capacités du NMIMR.

Le NMIMR a été créé en 1979 avec l'aide du Japon. L'Institut a été construit en l'honneur du Dr Hideyo Noguchi, un chercheur japonais emporté par la fièvre jaune alors qu'il menait des recherches sur cette maladie au Ghana. En tant que coordinatrice de projet au Bureau de la JICA au Ghana depuis plus de dix ans, Miyuki Tan a participé à la plupart des activités de coopération de la JICA en matière de recherche et de lutte contre les maladies. «S'il est vrai que le NMIMR a travaillé avec plusieurs agences d'aide», explique Mme Tan, «j'ai le sentiment que la présence de la JICA, partenaire de l'Institut depuis sa création, est particulièrement appréciée».


PhotoLa coordinatrice de projet, Miyuki Tan, évoque l'importance du NMIMR.

En revenant sur l'histoire du NMIMR et de la JICA, Mme Tan note que si autrefois le Japon effectuait un transfert de technologies vers le NMIMR, aujourd'hui, l'institut ghanéen est partenaire à part entière des projets de recherche avec les universités japonaises. Ces dernières années, suite à l'épidémie d'Ebola de 2014, plus de 200 prélèvements en provenance du Ghana et de l'étranger ont été analysés au NMIMR. «L'Institut Noguchi pour la recherche médicale est non seulement une institution pour la recherche médicale de base, il se situe désormais à la pointe des efforts de prévention et de lutte contre la propagation des maladies infectieuses en Afrique», se réjouit Mme Tan.

«Avec la construction du nouveau centre, j'ai espoir que le NMIMR jouera un rôle accru dans le renforcement des capacités de prévention en travaillant avec d'autres régions. Il peut y parvenir en dépistant les maladies infectieuses émergentes dans des pays voisins et en tirant parti de ses fonctions de formation, notamment la formation des techniciens de laboratoire mise en place cette année», précise Mme Tan à propos de l'avenir du NMIMR. La JICA continuera d'apporter un soutien «matériel» tel que des équipements de recherche, et «immatériel» sous forme de formations en vue d'identifier et d'éradiquer rapidement les foyers de maladies infectieuses.

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