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Nouvelles du terrain

30 octobre 2019

[300 jours avant les Jeux paralympiques de Tokyo 2020 !] Un membre des volontaires japonais pour la coopération à l'étranger soutient les Jeux paralympiques de Tokyo 2020 : Conseils pour l'entraînement des athlètes zambiens

Moins d'un an nous sépare des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 qui commenceront le 25 août prochain. En Zambie, pays d'Afrique australe, une femme s'entraîne sans relâche afin de remporter une médaille lors de cet événement prestigieux. Il s'agit de Monica Munga, âgée de 18 ans, qui participera à l'épreuve du 400 mètres. La jeune athlète souffre d'albinisme et d'une déficience visuelle souvent associée à cette maladie. À ses côtés, pendant qu'elle s'entraîne pour réaliser son meilleur chrono à Tokyo, se trouve un volontaire japonais pour la coopération à l'étranger (JOCV).

PhotoMasaki Nozaki, membre des JOCV (à gauche) et Monica Munga tout sourire

Nouveaux records établis grâce des méthodes d'entraînement japonaises

PhotoMasaki Nozaki avec des collégiens à qui il enseigne l'éducation physique dans le cadre de ses activités de JOCV. Il a aussi créé un club de football ouvert après l'école qu'il aide à titre de conseiller. Masaki est au centre.

«Grâce à l'entraînement de Nozaki-san, j'ai nettement amélioré ma technique de course et mes chronos ont bien diminué en compétition. Je suis honorée d'avoir un coach qui connaisse les techniques d'entraînement japonaises.»

«Nozaki-san», comme l'appelle respectueusement Monica selon l'usage japonais, est un membre des JOCV de la préfecture de Chiba, Masaki Nozaki*, qui lui enseigne des méthodes d'entraînement. Le jeune homme âgé de 24 ans est parti en Zambie en 2017 en tant que JOCV dans le domaine de l'éducation physique, après avoir obtenu son diplôme universitaire.

* Il est rentré au Japon en septembre 2019 au terme de sa mission de deux ans en tant que JOCV.


Masaki a rencontré Monica lors d'un atelier pour les coachs locaux organisé en Zambie en mars 2018. L'atelier faisait partie du projet de contribution internationale bilatérale stratégique pour le sport de l'Agence japonaise pour le sport. Le projet visait à former plus d'athlètes – en offrant l'opportunité aux coachs de pays en développement d'apprendre des techniques d'entraînement japonaises – et à encourager plus de pays et régions à participer aux Jeux paralympiques de Tokyo. L'atelier étant organisé par l'Université nippone des sciences sportives où Masaki a fait ses études, il a participé à l'événement et servi d'interprète.

«C'est la quatrième participation de la Zambie aux Jeux paralympiques, mais il n'y a eu que six athlètes jusqu'à présent. En Zambie, le football est très populaire, mais l'athlétisme n'attire pas beaucoup et les cours d'éducation physique à l'école ne sont apparus qu'il y a quelques années. Il n'y a pas non plus de méthodes d'entraînement efficace. Lorsque j'ai montré à l'occasion d'un atelier les méthodes que j'avais apprises à l'époque où je faisais du football en club, Monica et les coachs étaient ravis et cela m'a réjoui. Depuis l'atelier, je participe aux entraînements tous les mois.»

Masaki a appris à faire des pompes sans équipement, en utilisant son propre poids, et à réaliser des exercices de core training (littéralement entraînement du noyau) avec un coach japonais durant l'atelier, et il les a enseignés à son tour à Monica et d'autres athlètes. Ces méthodes étaient inconnues des sportifs locaux.

«Je souhaite apporter mon aide partout où je peux être utile»

PhotoLes athlètes travaillent dur pour battre de nouveaux records.

Après avoir travaillé avec Monica, Masaki s'est initié aux toutes dernières méthodes d'entraînement d'athlétisme auprès d'un entraîneur japonais qu'il connaissait et il continue d'apprendre chaque jour davantage. Les entraîneurs locaux s'occupent des athlètes, «je ne fais que les assister», précise-t-il. «J'ai une licence pour enseigner l'éducation physique au premier et au deuxième cycle du secondaire au Japon, mais je n'ai aucune expérience en tant qu'entraîneur». Masaki explique pourquoi il a voulu tout de même soutenir les athlètes zambiens :

«À l'origine, j'ai rejoint les JOCV parce que je voulais aider les autres. Cette démarche me correspond donc parfaitement. Les joueurs et les entraîneurs sont très motivés et Monica s'entraîne particulièrement dur. Je souhaite apporter mon aide partout où je peux être utile.»


Je veux encourager ceux qui font face à des handicaps similaires

Monica a commencé l'athlétisme à 12 ans. Cela a été le début de sa vie sportive et elle a rapidement été choisie pour participer à une compétition handisport d'athlétisme organisée dans tout le pays. Parmi les trois classes de compétition déterminée en fonction de la gravité du handicap de l'athlète, Monica a été catégorisée T12, ce qui correspond à un handicap moyen. Elle est incapable de voir clairement les lignes de délimitation de la piste et doit courir avec la tête en diagonale vers le bas. Au quotidien, elle ne peut lire l'écran de son smartphone que si elle le met directement devant ses yeux. Elle doit affronter de nombreux obstacles dans sa vie, mais la pratique de l'athlétisme lui met de la joie au cœur.

«Quand j'ai commencé l'athlétisme, cela m'a donné de l'espoir, cela m'a permis d'oublier les discriminations subies au quotidien et j'ai pris confiance. Le sport amène non seulement à se dépasser, mais aussi à trouver ce dont vous avez besoin. En prenant ma vie en main, je voudrais encourager davantage de personnes albinos à avoir confiance en elles.»

Monica rêve de remporter une médaille aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020. Le Japon, pays d'origine de Masaki avec qui elle s'entraîne, organise les Jeux, et cela revêt une signification spéciale à ses yeux.

Lorsqu'on l'interroge sur la perspective prochaine des Jeux, Masaki est plein d'espoir pour Monica : «Je me sens souvent porté par les efforts et l'ingéniosité avec laquelle les athlètes handicapés comme Monica repoussent leurs limites. J'espère que beaucoup de personnes ressentiront la même chose que moi aux Jeux paralympiques et rien ne me rendrait plus heureux que de pouvoir les soutenir.»

PhotoMasaki Nozaki (à gauche) entraîne les athlètes zambiens.


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