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Nouvelles du terrain

17 mars 2020

Lutte contre les déchets plastiques marins : Collaboration avec les pays en développement pour mettre en œuvre diverses initiatives

Le problème des déchets plastiques marins mobilise l'attention de la communauté internationale depuis quelques années. La JICA a invité des acteurs du monde en développement en charge de la question des déchets plastiques marins à participer à un programme autour des initiatives japonaises de lutte contre ce fléau. Dans les pays en développement, des efforts sont en cours pour mettre en place des contre-mesures, en faisant appel à divers instruments de l'APD comme la coopération technique et les partenariats avec le secteur privé.

PhotoLes participants visitent les installations d'une entreprise qui recycle des déchets plastiques en carburant (GUUN Co., Ltd. : Yokohama).


Invitation de responsables de la gestion des déchets de quatre pays d'Asie de l'Est

Selon Chaiyo Juisiri, un participant au programme de la JICA qui travaille au département de lutte contre la pollution au sein du ministère thaïlandais des Ressources naturelles et de l'environnement : «L'élaboration de mesures de lutte contre les déchets plastiques marins ne saurait relever d'un seul pays. La participation à ce programme me paraît d'autant plus importante qu'elle nous aura aidés à trouver des alliés parmi les pays voisins qui partagent les mêmes objectifs en matière de lutte contre les déchets plastiques marins».

PhotoDécouverte de l'application de média social PIRIKA axée sur la collecte des déchets. Les participants ont été impressionnés par les nouveaux outils, comme la coordination avec un système de surveillance de l'enlèvement des ordures.

Douze responsables de la gestion des déchets plastiques marins venus de Thaïlande, d'Indonésie, des Philippines et du Vietnam ont été invités à suivre ce programme organisé par la JICA en novembre 2019. Les participants ont pu s'informer sur diverses initiatives menées au Japon, lors d'une conférence donnée par le professeur Atsuhiko Isobe qui étudie la pollution marine causée par les plastiques à l'Université de Kyushu. Ils ont également participé à une action de collecte de déchets à Yokohama en se servant de l'application de média social PIRIKA, et visité les installations de recyclage de l'entreprise GUUN Co., Ltd., qui recycle le plastique usagé en carburant.

En visitant le centre de gestion des déchets de Tobuki (à Hachioji, dans la préfecture de Tokyo), Raquel B. Echague, du Comité des investissements du ministère philippin du Commerce et de l'industrie, a déclaré : «Je suis impressionnée non seulement par les technologies de traitement et de recyclage des déchets plastiques, mais aussi par le fait que tous se soucient de réduire la quantité de plastique sur le terrain. Aux Philippines, les services concernés discutent actuellement d'un plan d'action pour faire face au problème des déchets plastiques marins ; je pense que ces exemples d'initiatives japonaises et d'autres informations qui m'ont été transmises dans le cadre de ce programme seront utiles».

La première cause de pollution plastique marine est la gestion inadéquate des déchets plastiques terrestres, qui finissent sur le littoral ou dans l'océan. Ils mettent à mal le milieu et les écosystèmes marins, ont un impact négatif sur le tourisme et l'industrie de la pêche, et contribuent à la dégradation du cadre de vie dans les zones côtières. Le plastique qui se retrouve dans l'océan ne cesse de s'accumuler et mettra des centaines, voire des milliers d'années à se dégrader. Des contre-mesures s'imposent à l'échelle mondiale, et leur mise en œuvre est particulièrement urgente dans les pays en développement qui manquent d'expérience en matière de lutte contre les problèmes environnementaux.

Recherches internationales conjointes pour réduire les déchets plastiques marins

«La création d'un Centre d'excellence pour les études sur la pollution plastique marine dans les mers d'Asie du Sud-Est», un nouveau projet du partenariat de recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS), devrait commencer en avril 2020 dans le cadre d'une initiative conjointe internationale de recherche visant à réduire les déchets plastiques dans la région de l'ANASE. Ce projet sera mis en œuvre conjointement par des chercheurs originaires du Japon, l'un des pays à la pointe de la recherche sur le plastique marin, et de Thaïlande, pays dont la croissance économique entraîne de graves problèmes de déchets urbains. Il s'agit de mettre en place sur le territoire thaïlandais une base de recherche qui servira de modèle aux pays de l'ANASE, et permettra d'élaborer un plan d'action pour la réduction des déchets plastiques marins à soumettre à l'organisme gouvernemental thaïlandais.

Le professeur Isobe, qui représente l'équipe de recherche japonaise au sein de ce projet, a confié son point de vue sur l'avenir des déchets plastiques marins.

PhotoLe professeur Atsuhiko Isobe, de l'Université de Kyushu, représente l'équipe de chercheurs japonais dans le projet SATREPS.

«On estime qu'une bonne partie des déchets plastiques marins provient des pays en développement, essentiellement de la région de l'ANASE. Pour cette raison, il importe donc de ne pas s'appuyer uniquement sur les efforts de pays développés comme le Japon, mais de lutter contre ce fléau à l'échelle de la communauté internationale, car c'est un problème d'envergure mondiale. Il est difficile de réduire l'usage du plastique devenu omniprésent dans notre vie quotidienne. Nous devons mener des études et des recherches pour mieux comprendre la situation actuelle, élaborer un plan à moyen et à long terme fondé sur des preuves scientifiques, puis faire des efforts pour réduire l'utilisation du plastique.»

Adopter une gestion adéquate des déchets à l'avenir

La JICA apporte également son appui à l'amélioration de la gestion des déchets dans les pays en développement.

Un projet visant à promouvoir l'utilisation de sacs de courses en plastique biodégradable va être lancé au Kenya avec la coopération de la société Kaneka, qui a son siège au Japon. Une loi interdisant les sacs en matière plastique dérivée du pétrole étant déjà en vigueur au Kenya, ce projet vise à mettre en place un système et des technologies d'appui pour produire et diffuser des sacs faits à partir d'ingrédients végétaux et donc dégradables dans le sol dans des conditions naturelles. (Ce projet s'intitule «programme de collaboration avec le secteur privé pour diffuser la technologie japonaise des sacs de courses biodégradables en composés PHBH au Kenya»)


PhotoSystème de consigne pour les contenants à Majuro

Par ailleurs, les efforts de la JICA à Majuro, la capitale des Îles Marshall dans la région du Pacifique, ont contribué à mettre en place un système de consigne pour les contenants, effectif depuis 2018. Une consigne est prélevée sur les contenants importés, comme les bouteilles en plastique ; le produit est vendu aux consommateurs à un prix qui comprend le montant de cette consigne. Lorsque les consommateurs rapportent les contenants à un point de collecte désigné, ils récupèrent une partie de la consigne. Depuis l'instauration de ce dispositif, la collecte de contenants vides commence à se répandre à Majuro. La réduction des dépôts illicites dans la ville devrait diminuer l'afflux de déchets plastiques dans l'océan.

Face à l'urgente nécessité d'améliorer la gestion des déchets dans les pays en développement, la JICA déploie des efforts pour répondre aux besoins de chaque région. Non seulement elle soutient les mesures de lutte contre les déchets plastiques marins, mais elle offre l'appui nécessaire pour intégrer la gestion des déchets dans une perspective globale.



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