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Nouvelles du terrain

8 décembre 2020

Résoudre des problèmes dans les pays en développement et revitaliser les zones rurales du Japon grâce aux compétences «monozukuri» des étudiants des kosen


De nouvelles initiatives ont été lancées pour résoudre des problèmes rencontrés dans les pays en développement et favoriser la revitalisation des zones rurales au Japon. Elles tirent parti des aptitudes des étudiants des kosen, les instituts universitaires de technologie japonais, à concevoir et fabriquer des objets techniques - un art appelé «monozukuri».

En juillet de cette année, la JICA et l'Institut national de technologie de Nagaoka (NITNC) ont signé un protocole d'accord visant à «résoudre des problèmes touchant l'Afrique et les zones rurales du Japon grâce à l'innovation inverse, en créant des liens entre l'écosystème monozukuri de Nagaoka et l'Afrique». L'innovation inverse fait appel à des entreprises issues de pays avancés afin d'établir les bases du développement dans les pays émergents et en développement. Les produits mis au point pour répondre aux besoins des pays en développement sont ensuite introduits dans les pays avancés. L'idée est de renverser le schéma classique de la mondialisation qui consiste à concevoir des produits dans les pays avancés, pour ensuite les distribuer dans les pays en développement.

Une initiative ambitieuse visant à résoudre les problèmes de l'Afrique grâce à la fabrication d'objets et à l'innovation inverse a vu le jour avec le concours du NITNC. Les produits sont développés à partir des besoins des populations africaines. Ensuite seulement, ils sont mis sur le marché dans les pays avancés. L'objectif est de créer des communautés locales et de lutter contre les problèmes sociaux au Japon.

PhotoÉtudiants du NITNC participant à la cérémonie de signature à Nagaoka en juillet 2020


Mettre à profit les compétences technologiques de Nagaoka pour résoudre des problèmes en Afrique

«Les étudiants participants ont lu des publications pour s'informer sur les efforts déployés dans les pays en lien avec le projet et sur le contexte social en Afrique. En croisant les disciplines, ils ont créé des prototypes plus évolués que nous l'avions imaginé», explique MURAKAMI Yuki, professeur au NITNC.

Les étudiants du NITNC ont travaillé en équipe pour trouver des solutions aux problèmes qui leur ont été confiés dans le cadre de ce projet. Ils ont, par exemple, cherché des idées pour «concevoir un système de production et d'approvisionnement alimentaire durable afin de créer une société basée sur le recyclage» et pour «prévenir la propagation de la COVID-19 grâce à l'excellence de la fabrication». L'Université de technologie de Nagaoka apportera son soutien à la production de prototypes et la zone d'activation énergétique de Nagaoka (NAZE) collaborera également avec l'équipe pour commercialiser le fruit de ses idées.

La JICA s'attend à ce que plusieurs autres écoles rejoignent l'initiative l'année prochaine et compte étendre le programme à tous les kosen du Japon d'ici trois ans.

Photo(À droite) Lors de la conférence de presse annonçant le projet, le maire de Nagaoka, ISODA Tatsunobu (à l'extrême droite de la photo), a exprimé son souhait que la technologie monozukuri de Nagaoka soit adoptée à l'échelle mondiale.

(À gauche) Outre sa collaboration avec la ville de Nagaoka, la JICA travaille également avec l'Université d'agriculture et de technologie Jomo Kenyatta et des entreprises locales au Kenya.


À l'origine du projet, le Défi d'innovation ouverte dans les kosen

Le «Défi d'innovation ouverte dans les kosen», une initiative pionnière de la JICA à destination des étudiants des instituts de technologie, a marqué le point de départ du projet. L'objectif de ce concours est de mettre à profit les idées des étudiants et les technologies qu'ils conçoivent pour résoudre des problèmes sociaux dans les pays en développement, en utilisant la coopération internationale comme champ d'enseignement. La première édition, organisée en avril 2019, a rassemblé les six kosen de Nagaoka, Kitakyushu, Sasebo, Ube, Miyakonojo et Ariake.

Dans ce cadre, le NITNC s'est associé à Ecodudu, une start-up kényane, pour créer le prototype d'un dispositif de tri efficace pour l'alimentation du bétail. Les étudiants ont réalisé une démonstration au Kenya, où le prototype a reçu un accueil très positif. De nombreux médias se sont fait l'écho de sa présentation lors de la septième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD7), qui s'est tenue à Yokohama en août dernier.

PhotoDes étudiants du NITNC et de l'université kényane effectuent ensemble une démonstration du dispositif de tri d'aliments pour le bétail (Kenya, 2019).


La deuxième édition du concours s'est déroulée en ligne en août et septembre de cette année. Elle a mobilisé 101 étudiants de quatre kosen (Nagaoka, Kitakyushu, Sasebo et Tokuyama), répartis en 20 équipes - soit plus que la première édition.

«Les étudiants ont fait preuve de beaucoup d'intérêt et d'enthousiasme. Leurs prototypes ont largement dépassé les attentes des enseignants. Si le défi parvient à réunir un nombre croissant de kosen dans tout le pays, il pourrait se hisser à la hauteur du Kosen Robocon, le concours de robotique des instituts universitaires de technologie japonais», se projette M. Murakami.

PhotoParticipants et juges de la première édition du Défi d'innovation ouverte dans les kosen


Solliciter les idées des jeunes pour développer les régions rurales du Japon

La JICA et le NITNC sont en train de promouvoir l'initiative pour «résoudre des problèmes touchant l'Afrique et les zones rurales du Japon grâce à l'innovation inverse, en créant des liens entre l'écosystème monozukuri de Nagaoka et l'Afrique». Des universités et instituts supérieurs technologiques d'Afrique devraient participer au projet. Les étudiants japonais et africains mobiliseront leurs idées créatives pour revitaliser les zones rurales du Japon et résoudre certains problèmes.

«Le projet d'innovation inverse progresse et la technologie kényane sélectionnée lors du premier Défi d'innovation ouverte dans les kosen est en cours de mise en place dans l'entreprise de gestion de déchets industriels de Nagaoka. Les étudiants ont à cœur de revitaliser la région de Nagaoka, tout en tenant compte des différences culturelles entre l'Afrique et le Japon», déclare M. Murakami en évoquant l'avenir.

Cette initiative, qui rassemble des étudiants japonais et africains pour réfléchir à la revitalisation des zones rurales du Japon et chercher des solutions dans le cadre de la coopération internationale, devrait constituer une expérience précieuse qui enrichira également les connaissances des étudiants des instituts universitaires de technologie japonais.



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