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Nouvelles du terrain

17 mars 2023

Manga JICA ! La bande dessinée raconte les efforts déployés pour relever les défis mondiaux


Le monde est confronté à de nombreux défis tels que les conflits incessants, la pauvreté et les catastrophes naturelles. Un certain nombre de Japonais ont relevé ces défis en se plaçant en première ligne et en travaillant avec les personnes touchées.

La JICA a publié une série de livres qui rendent hommage à ces personnes et à leurs réalisations. Depuis la parution du premier ouvrage en 2010, une trentaine de titres de la série «Project History» ont été publiés, relatant l'expérience de ces hommes et de ces femmes et les projets qu'ils ont menés à bien. Quatre de ces livres ont été adaptés en mangas, des bandes dessinées japonaises, et sont disponibles en japonais et en anglais.

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Une initiative propre à chacun

L'idée des adaptations de mangas est née à l'été 2022. Le personnel de la JICA a pensé que ce manga facile à lire pourrait faire comprendre à un public beaucoup plus large l'importance de l'aide du Japon aux pays en développement et le travail de la JICA. Les histoires des personnes travaillant sur le terrain pourraient également être racontées dans un contexte plus personnel. Les quatre histoires sélectionnées ont des thèmes qui varient considérablement en fonction du lieu et du contexte. Il s'agit notamment d'un projet de développement ferroviaire qui a changé la vie des habitants en Inde, d'un projet de développement des ressources humaines en informatique reliant le Bangladesh à une ville régionale au Japon, d'un projet d'éducation non formelle au Pakistan visant à développer le potentiel des individus en améliorant les taux d'alphabétisation, et d'un projet de soutien à l'Ouganda, qui accueille un grand nombre de réfugiés en provenance du Soudan du Sud voisin.

Chacun de ces projets est l'initiative d'un Japonais, et tous ont été couronnés de succès. Ils étaient animés par la passion de «venir en aide aux personnes dans le besoin» et par un effet d'entraînement, ils ont réussi à toucher de plus en plus de monde au fur et à mesure que le projet se concrétisait. Les pages illustrées du manga constituent un moyen idéal pour permettre aux lecteurs de vivre par procuration la façon dont ces initiatives se sont finalement propagées en vastes ondes qui ont transformé la société. Chaque histoire montre comment les obstacles sont surmontés, non seulement par les protagonistes japonais, mais aussi par les habitants des pays en développement.

Une réflexion sur les habitants des pays en développement et leur vie

La série de mangas a été produite par Suzuki Tomoko de la société de design ROOM810 et deux groupes d'artistes de mangas, birujiros et uwabami. Mme Suzuki a écrit le scénario, tandis que Saito Yu et Sumita Yoko, toutes deux birujiros, ont réalisé les illustrations.

PhotoDe gauche à droite : Mmes Sumita, Suzuki et Saito étaient responsables de la production de la série de mangas. Leur propre expérience des activités de volontariat leur a permis de mieux comprendre les quatre protagonistes et les défis qu'ils ont dû relever.


Mme Suzuki a condensé chacune des histoires, qui s'étendaient à l'origine sur près de 200 pages de livre, en un manga de 30 pages. Elle a étudié chaque projet et le style de coopération internationale qu'il représentait au moyen d'entretiens. Elle s'est également livrée à des recherches approfondies, en s'efforçant de rester aussi fidèle que possible aux perspectives et aux croyances des populations locales de chaque pays. «Dans les récits, il y a de nombreuses situations dans lesquelles les personnages principaux sont déconcertés par les actions de la population locale», a-t-elle déclaré. «Mais le simple fait d'exprimer cela à travers le prisme du bon sens japonais pourrait passer à côté de la vérité. J'ai toujours veillé à respecter la différence inhérente aux valeurs en vigueur dans les différents pays du monde.»

PhotoChaque image de manga fait l'objet d'une recherche minutieuse, de la langue à la description de la région, en passant par les expressions faciales des personnages.


Mme Saito a découvert certaines réalités que seules les illustrations des mangas permettaient de comprendre. «Par exemple, j'ai appris que les jeunes femmes musulmanes préfèrent les hijabs à la mode, aux couleurs et aux motifs chatoyants, tandis que celles qui vivent dans des régions frappées par la pauvreté portent des coloris plus sobres ou, pour des raisons économiques, ne portent pas de hijabs du tout», a-t-elle déclaré. «Les illustrations peuvent facilement rendre compte de ces disparités et montrer plus clairement la culture de chaque pays.»

Mme Sumita estime que les mangas offrent l'avantage d'illustrer des concepts difficiles et de visualiser des questions complexes d'une manière facile à comprendre. «Ils ont surtout la capacité de plonger les lecteurs dans l'histoire en se concentrant sur des individus en particulier» , a-t-elle ajouté. «Mon rôle principal était de dessiner les personnages et, au fur et à mesure que l'histoire progressait, j'ai eu soin de faire évoluer leurs expressions au gré des événements. J'espère que les lecteurs remarqueront ces changements.»

PhotoLe charme des mangas réside également dans le détail des illustrations et l'expressivité des personnages.


Les membres de l'équipe de production ont surtout été touchés par les émotions des habitants de la région qui sont dépeints dans les récits. «Ces Japonais qui ont été impressionnés par les habitants de la région ont traduit cette émotion en actes concrets. Il s'agit d'un thème commun à toutes les histoires», a confié Mme Suzuki. «Notre souhait est que les mangas soient utilisés non seulement comme une source d'information sur les pays en développement, mais aussi pour transmettre les qualités uniques des personnes qui y vivent.»

Quatre histoires triées sur le volet

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L'Inde devrait bientôt supplanter la Chine en tant que pays le plus peuplé. Améliorer l'accès aux transports publics pour une population en plein essor est une tâche formidable. Le projet de système de transport en commun rapide de Delhi (plus connu sous le nom de métro de Delhi) a été inauguré en 2002 et la ville possède désormais l'un des plus grands réseaux de métro du monde, dépassant même le métro de Tokyo en taille. La personne clé de ce projet national d'envergure a été Abe Reiko, la protagoniste de ce manga. En tant qu'ingénieur civil, elle a travaillé sur les mesures de sécurité et le développement des ressources humaines sur les chantiers du métro de Delhi. Le manga dépeint non seulement la réussite du projet de métro, mais aussi la vie de Mme Abe, qui a persisté à suivre ses aspirations en dépit des préjugés et des partis pris sexistes.

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Le Bangladesh est confronté au défi de créer des opportunités d'emploi pour sa jeune génération de professionnels de l'informatique qualifiés, tandis que les villes régionales du Japon sont confrontées à une pénurie de compétences numériques. L'un des projets lancés par les membres des volontaires japonais pour la coopération à l'étranger (JOCV) au Bangladesh consistait à introduire un système national de certification pour les professionnels des technologies de l'information. Il a servi de catalyseur pour rapprocher les habitants de ces deux pays éloignés et a finalement ouvert la voie à une autre initiative visant à aider les jeunes ingénieurs du Bangladesh à trouver du travail au Japon. Ces projets, qui se sont développés sur une période de 14 ans, se distinguent par l'établissement d'un nouveau modèle de coopération internationale qui répond directement aux besoins du bailleur de fonds et du bénéficiaire.

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Le taux d'alphabétisation au Pakistan est de 60 %. De nombreux habitants du pays sont issus de milieux défavorisés. Ils vivent dans des zones sans accès à l'éducation et sont contraints de travailler dès leur plus jeune âge. Le manque de compétences en lecture et en écriture confère à ces personnes des difficultés supplémentaires. Le projet d' «éducation non formelle» qui fait l'objet de ce manga se réfère à la création d'un environnement dans lequel des personnes de tous horizons peuvent apprendre grâce à un système d'éducation flexible et diversifié. Il raconte l'histoire des nombreuses personnes qui ont contribué à améliorer les taux d'alphabétisation. Il présente également de manière vivante les histoires de ceux dont la vie a été changée à jamais grâce à leur capacité à lire et à écrire, soulignant ainsi l'importance de l'éducation tout au long de la vie.

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Peu après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, une guerre civile a éclaté, provoquant la fuite de nombreux réfugiés vers l'Ouganda voisin. Les zones où les personnes évacuées se sont réfugiées étaient toutefois sous-développées et les résidents locaux avaient également besoin d'aide. Bien que l'aide aux réfugiés ne fasse pas partie des types de coopération au développement qui constituent la tâche principale de la JICA, les protagonistes de ce manga ont agi pendant ce conflit prolongé, croyant en un type de coopération unique que seule la JICA pouvait offrir. Alors que le nombre de réfugiés et de personnes déplacées ne cesse d'augmenter dans le monde, cette histoire incite les lecteurs à réfléchir à leur soutien et à leur coexistence avec les réfugiés.

Tous les mangas sont disponibles sur le site web de la JICA et sont distribués gratuitement dans les bureaux de la JICA au Japon et à la JICA Global Plaza à Tokyo. Deux autres ouvrages seront publiés prochainement.

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