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Nouvelles du terrain

23 mars 2023

Mettre l'innovation et la croissance nationale entre les mains de la jeune génération : «Programme JICA d'études du Japon (Chaire JICA)» pour les futurs dirigeants tanzaniens


Un programme de la JICA dédié aux études sur le Japon (ci-après dénommé «Chaire JICA») a été organisé en février à l'université de Dar es Salaam, le plus grand établissement d'enseignement supérieur public de Tanzanie. La Chaire JICA est une initiative qui permet de partager l'expérience du Japon en matière de développement et de modernisation avec les étudiants des pays partenaires. Hasegawa Mariko, présidente de l'Institut universitaire des hautes études, a été dépêchée pour donner une conférence lors de l'événement.

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La conférence de la Chaire JICA intitulée «L'avènement d'une nation à la pointe de la science et de la technologie» a attiré quelque 600 participants

L'Université de Dar es Salaam, qui a accueilli la Chaire JICA, est une institution renommée dont sont issus de brillants diplômés, certains d'entre eux ayant même accédé à la présidence de la Tanzanie et de l'Ouganda voisin. L'événement de deux jours a réuni plus de 600 participants, dont des étudiants, des responsables d'universités, des agences gouvernementales et des entreprises privées, à la fois en ligne et sur place.

Le panel de discussion du premier jour comprenait Mme Hasegawa, un représentant d'une société japonaise de technologie de l'information, et des intervenants tanzaniens. Le deuxième jour du programme, Mme Hasegawa a donné une conférence sur «La science et la technologie au service de la croissance nationale».

Au début de sa conférence, Mme Hasegawa a posé une question à son auditoire d'étudiants : «La science, c'est quoi au juste ?». Puis elle leur a donné sa définition. «La science est une discipline basée sur notre quête de savoir ce qui fait la nature des choses», a-t-elle déclaré. «Le progrès scientifique est possible lorsque les résultats de la recherche sont accessibles au public pour que tout le monde puisse en discuter, ce qui conduit à de nouvelles découvertes et hypothèses, voire à la rectification de concepts déjà en place.»

Illustrant ses propos, Mme Hasegawa a ensuite parlé de l'expérience du Japon et des leçons tirées de ses essais et de ses erreurs. Elle a expliqué comment le Japon, une nation insulaire dépourvue de relations étroites avec les sociétés occidentales qui ont posé les fondements de la science moderne, a pu intégrer et développer la science et la technologie occidentales. Puis, elle a retracé l'histoire du pays jusqu'à la période Edo (1603 à 1867) et a exposé la façon dont le Japon est parvenu à se hisser au rang de puissance scientifique et technologique.

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PhotoHasegawa Mariko, présidente de l'Institut universitaire des hautes études (en haut), a donné une conférence de la Chaire JICA à l'Université de Dar es Salaam devant des étudiants très attentifs (en bas).


Découvrir de nouvelles opportunités plutôt que d'imiter les pays développés

Mme Hasegawa a évoqué les progrès accomplis dans le domaine de la science et de la technologie en réponse à divers problèmes. «Mais les maux inhérents à la civilisation, à savoir la surproduction et la surconsommation, demeurent», a-t-elle souligné. Elle a expliqué aux étudiants que prendre exemple sur les pays développés, dont le Japon, est déjà une pratique obsolète. «L'époque où l'on catégorisait les pays en les appelant 'développés' ou 'en développement' est révolue.»

Durant la conférence, Mme Hasegawa a mis en évidence le fait que les changements les plus spectaculaires se sont produits au cours des quelque 70 années qui se sont écoulées depuis 1950, même en tenant compte de la longue histoire de l'évolution humaine depuis les débuts de l'agriculture et de l'élevage, il y a 12 000 ans. La population mondiale, la consommation d'énergie et le PIB augmentent rapidement, et les défis tels que le changement climatique et les pénuries alimentaires se font de plus en plus pressants.

«Il est clair que nous ne pouvons plus continuer à exploiter la nature et à rechercher une richesse matérielle illimitée», a insisté Mme Hasegawa. «Le monde entier doit s'efforcer de parvenir à une société durable, et nous n'en sommes encore qu'au stade de l'exploration du concept. Nous vivons tous dans des pays en développement qui s'efforcent de trouver de nouvelles voies.»

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Mme Hasegawa a rappelé qu'à l'ère du numérique, où les personnes et les objets sont connectés à l'échelle mondiale, nous avons besoin d'idées et de systèmes innovants, ainsi que de la flexibilité indispensable pour s'adapter à de nouvelles situations. Elle a ensuite encouragé les étudiants présents dans le public : «Les jeunes sont ceux qui créeront une société durable dans la nouvelle ère», a-t-elle ajouté. «Il s'agit de faire preuve de curiosité, de réfléchir sans contrainte, d'ouvrir le discours tout en faisant preuve d'imagination, et d'avoir la ferme volonté de créer une nouvelle société - et je suis sûr que vous en êtes tous capables.»

Commentaires des participants

«J'ai appris que je peux être une source d'innovation, que celle-ci peut naître en moi et que je suis capable de réaliser quelque chose de ma propre initiative.» (Winifrida Michael)

«J'ai appris que la coopération avec d'autres pays est importante pour le développement d'une nation. C'est une réalité que je veux faire comprendre à d'autres jeunes.» (Kelvin Malo)

PhotoLes étudiants Winifrida Michael (à gauche) et Kelvin Malo (à droite) ont partagé leurs réflexions sur la conférence.


Les membres du corps enseignant de l'université ont également remarqué certaines réactions intéressantes suscitées par les conférences.


Selon Philbert Joseph Komu, professeur de philosophie et d'études religieuses, les conférences ont eu un effet positif sur ses étudiants. «Nos étudiants ont compris combien il est important de vouloir s'initier à l'innovation et à la technologie», a-t-il précisé. «Ils réalisent maintenant la nécessité de participer à ces forums et conférences afin de connaître et de discuter des événements qui se produisent dans le monde.»

D'autres membres du corps enseignant ont relevé des questions qui devront être abordées à l'avenir, notamment sur la manière dont la science et la technologie pourraient modifier les perspectives sociales et économiques de la société tanzanienne, et sur les moyens de relever les défis auxquels seront confrontées les générations futures.

Photo(À gauche) Philbert Joseph Komu, professeur de philosophie et d'études religieuses à l'Université de Dar es Salaam. (À droite) L'auditorium de l'université où s'est tenue la conférence. L'Université de Dar es Salaam est l'une des mieux classées de Tanzanie.


Dans l'attente de futurs échanges

Spécialiste de la biologie évolutive, Mme Hasegawa a passé deux ans dans le centre de la Tanzanie pour étudier les chimpanzés sauvages, il y a une quarantaine d'années. Elle a expliqué combien elle avait apprécié de visiter à nouveau le pays. Elle perçoit un fort potentiel dans les changements qu'a connus la Tanzanie et dans l'enthousiasme de ses jeunes. Elle escompte que la Chaire JICA jouera un nouveau rôle, convaincue que les échanges avec les étudiants tanzaniens, qui débordent d'énergie et ont soif de réussite, seront une grande source d'inspiration pour les étudiants japonais. En effet, elle s'inquiète du fait que les étudiants japonais ont tendance à être introvertis et à redouter de se lancer dans l'aventure.

La Chaire JICA a débuté durant l'exercice 2020 en tant que prolongement à l'étranger du programme JICA d'études du développement (JICA-DSP), destiné à partager les expériences du Japon en matière de modernisation et de développement avec des étudiants internationaux de pays partenaires admis dans des établissements d'enseignement supérieur japonais. À ce jour, la Chaire JICA a été organisée dans 66 pays à travers le monde (à compter de février 2023). La Chaire JICA poursuivra l'envoi de conférenciers dans les universités de haut niveau des pays partenaires, proposera des formations intensives de courte durée sur l'expérience du Japon en matière de développement tout en dispensant des cours d'études du Japon.

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