Le 18 juin, l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a signé un accord de prêt d'un montant de 150 millions USD pour le financement des investissements du secteur privé (PSIF pour Private Sector Investment Finance) avec Itaú Unibanco S.A., une institution financière privée brésilienne. Le prêt vise à renforcer le secteur des soins de santé au Brésil en optimisant le fonctionnement des hôpitaux privés et en améliorant la capacité de production des entreprises pharmaceutiques et d'équipements médicaux, tout particulièrement dans le contexte pandémique actuel.

Il s'agit du premier projet PSIF dans le cadre de l'Initiative de la JICA pour la santé et la médecine mondiales axée sur le renforcement du secteur des soins de santé pour lutter contre la propagation de la COVID-19. Le projet permettra d'accroître l'efficacité du système de prestation des soins médicaux et de mieux contrer la progression de l'épidémie de COVID-19 par un soutien au secteur privé de la santé au Brésil. Il contribuera également à la réalisation des ODD 3 («Bonne santé et bien-être») et 17 («Partenariats pour la réalisation des objectifs»).

La crise de la COVID-19 a un impact dévastateur dans le monde entier, et notamment au Brésil où l'épidémie s'est répandue comme dans toutes les régions du globe. Au Brésil, le secteur public de la santé doit faire face au manque de personnel et d'équipements. Dans cette situation, les établissements de santé privés ont pris une place incontournable dans l'offre de services médicaux en accueillant les patients à faibles revenus bénéficiaires du système unifié de santé (SUS pour Sistema Único de Saúde), le régime brésilien de sécurité sociale garantissant un accès gratuit et universel pour tous aux soins. Cependant, en raison de la propagation de la COVID-19, le nombre de patients ambulatoires et de chirurgies en général a considérablement diminué, ce qui risque d'avoir des répercussions sur le mode de management des hôpitaux privés.

Par ailleurs, environ 50 % de l'équipement médical brésilien et 30 % de ses produits pharmaceutiques sont importés. Or, la contraction de l'offre de fournitures médicales suite à l'explosion de la demande mondiale perturbe fortement les importations. Parallèlement, les capacités de production du Brésil ne sont pas en mesure de répondre aux besoins des établissements médicaux du pays, ce qui entraîne une pénurie de masques, de vêtements de protection, de kits de tests de détection d'anticorps, de ventilateurs, et autres fournitures.

Ce projet soutiendra le financement du secteur de la santé par Itaú Unibanco S.A. en réponse à la situation causée par la propagation de la COVID-19 au Brésil. Il contribuera au financement des hôpitaux privés engagés dans la lutte contre la crise de la COVID-19, en particulier les établissements de santé privés qui soutiennent le SUS en termes de services pour la recherche et le développement, ou qui acceptent des patients couverts par le SUS. Une aide sera également fournie aux centres privés de dépistage, ainsi qu'aux entreprises pharmaceutiques et d'équipements médicaux, dont les sites de production sont au Brésil.

Outre cette initiative, Itaú s'est également engagée dans une campagne de dons appelée «Todos pela Saúde» (Tous pour la santé), lancée en vue de lutter contre le nouveau coronavirus et ses conséquences sur la société brésilienne. L'initiative Todos pela Saúde s'articule autour de quatre axes : informer, protéger, soigner et récupérer.

Itaú Unibanco S.A. a été créé en 1924. Après la fusion entre Itaú et Unibanco en 2008, elle est devenue la plus grande institution financière privée du Brésil, avec une longue histoire et une solide expérience professionnelle. La banque a une grande expérience des prêts au secteur de la santé, activement mise à profit dans le cadre de la pandémie de COVID-19.