Programme de Bourse d'Etude pour un Master au Japon aux Jeunes Africains (Initiative ABE)

Etudiant « ABE Initiative (African Business Education) »

M. Naoufel El Kassir vient de rentrer du Japon avec son MBA (maîtrise en administration des affaires) en poche. Il était parmi les premiers bénéficiaires de la bourse d'études au Japon « l'Initiative ABE » et le premier à rentrer avec son diplôme. Naoufel a passé deux ans au Japon entre études et stage en entreprise. Actuellement (janvier 2018), 12 tunisiens étudient au Japon, dans le cadre du même programme, dans une variété de filières.

De retour en Tunisie, avec plein de projets en tête, Naoufel est passé au bureau de la JICA en Tunisie pour nous parler de son expérience et répondre à nos questions :

Naoufel au bureau de la JICA

Après 2 ans d'études et de séjour au Japon, comment évaluez-vous cette expérience ?

C'était une expérience unique ! Je me suis vite adapté à la vie au Japon grâce à la sympathie des japonais. Ce sont des gens accueillants, polis et respectueux. Au Japon, on apprend tellement. A part les études, j'ai appris beaucoup sur le plan personnel. Une nouvelle façon de penser et une culture unique et fascinante, j'ai même appris la langue japonaise. Les services sont d'une qualité sans égal. D'ailleurs, j'encourage toute personne à la recherche d'une bourse d'études à saisir cette opportunité.

Echange culturel à l’Université

Pensez-vous encore que c'est avantageux de poursuivre des études au Japon ?

Absolument ! Je ne regrette pas d'avoir participé à ce programme. Le niveau de l'enseignement au Japon est excellent ! Mes compétences techniques et managériales se sont nettement améliorées, et j'ai approfondi mes connaissances de l'environnement des affaires au Japon. Mon université était loin de la ville, donc, tout s'apprêtait aux études et aux échanges avec des étudiants de différentes nationalités. C'était une occasion pour moi de connaître l'Afrique à travers mes camarades africains. Je n'ai pas mis beaucoup de temps à m'accoutumer avec le système universitaire, puisque c'était un système occidental et les cours étaient dispensés en anglais.

Naoufel avec son professeur

Après avoir terminé vos études, comptez-vous chercher un travail dans une entreprise japonaise installée en Tunisie, ou bien vous préfériez travailler dans des entreprises tunisiennes ?

Je compte plutôt monter mon propre projet. Peu de temps après mon arrivée au Japon, le projet commençait déjà à germer dans ma tête. Je compte monter une société d'import-export, avec ma femme japonaise. J'ai aussi tissé des liens avec les représentants des pays africains présents avec moi dans le programme, dans la perspective d'opportunités de collaboration.

Naoufel au Japon

Est-ce que vous avez noué des contacts avec des entrepreneurs ou industriels japonais ou africains, et identifié des pistes de collaboration entre les industries japonaise et tunisienne ?

Depuis mon arrivée au Japon, j'ai commencé à faire des contacts avec des entrepreneurs japonais, et à explorer les opportunités de collaboration et les pistes d'entreprenariat intéressantes. J'ai même exploré des opportunités avec mes amis africains qui m'ont fait connaître l'Afrique.

A la fin, quelle image gardez-vous du Japon ?

Beaucoup d'images resteront gravées dans ma mémoire. Je me rappellerai de la beauté des paysages et la floraison de la fleur de cerisier « sakura » au printemps. L'automne aussi a un charme particulier. Le feuillage est magnifique !

Saison de floraison du cerisier

Quelle sensation avez-vous eu en rentrant en Tunisie après deux ans passés au Japon ?

Bien sûr j'étais heureux de rentrer en Tunisie, mais j'ai été choqué par la dégradation de l'environnement. Au Japon, j'étais membre bénévole d'une association de protection de l'environnement « Green Bird », et j'espère m'engager dans une activité similaire en Tunisie pour sauvegarder la beauté de son environnement.

Comment décrivez-vous le Japon en un mot ?

« Sugoi » ! C'est-à-dire « extraordinaire / incroyable / formidable / super / extra / génial » !