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Nouvelles du terrain

12 juin 2020

[Ex-participants en lutte contre la COVID-19] Ghana : Application efficace des connaissances et expériences à l'Institut Noguchi pour la recherche médicale


Les anciens participants aux formations de la JICA luttent activement contre la pandémie de COVID-19 dans leurs pays respectifs. Les connaissances et expériences acquises durant les formations au Japon ont été mobilisées lors de multiples actions sur le terrain, notamment la réalisation de tests PCR précis permettant une gestion efficace des cas hospitaliers et la fourniture de soins de soutien aux patients atteints de COVID-19. En outre, les réseaux d'anciens participants dans les pays en développement permettent le partage des connaissances et des expériences au-delà des frontières grâce à internet.

PhotoD'anciens participants aux formations de la JICA issus de différents pays prennent part au programme de spécialisation sur la prévention et la lutte contre les infections associées aux soins de santé organisé au Centre national pour la santé et la médecine mondiales (Tokyo).


Nous souhaitons vous présenter, à travers une série de cinq articles, les actions d'anciens participants aux programmes de formation de la JICA dans leur pays d'origine. Nous commençons par un ancien participant travaillant en première ligne de la lutte contre les maladies infectieuses à l'Institut Noguchi pour la recherche médicale (NMIMR pour Noguchi Memorial Institute for Medical Research). L'institution, créée il y a environ 40 ans avec une aide japonaise au Ghana, en Afrique de l'Ouest, a une longue histoire de coopération avec le Japon.

Poursuivre les tests PCR jour et nuit

Le 11 juin, le Ghana comptait 10 201 personnes infectées par la COVID-19 (48 décès) et la tension s'accentue. Dans cette situation, la mise en œuvre de tests PCR appropriés est devenue prioritaire, comme c'est le cas au Japon. Sur les 229 093 tests PCR pour détecter la COVID-19 effectués (au 4 juin), environ 80 % ont été réalisés par le NMIMR. Construit en 1979 avec la coopération du Japon, l'Institut joue un rôle central dans la lutte contre les maladies infectieuses au Ghana et dans la région de l'Afrique de l'Ouest.

Christopher Zaab-Yen Abana travaille actuellement sur des périodes de 24 heures en tant que chercheur adjoint au NMIMR pour effectuer des tests PCR. Il avait participé à une formation intitulée «Renforcement des techniques de laboratoire et du système de surveillance pour la lutte contre le VIH et ses maladies infectieuses associées au niveau mondial», organisée en 2019 par la JICA Tokyo en collaboration avec l'Institut national des maladies infectieuses. L'objectif principal de cette formation consistait à donner aux participants la possibilité d'acquérir les connaissances et les compétences de travail en laboratoire nécessaires au diagnostic des maladies infectieuses.

PhotoM. Abana effectue un test PCR au NMIMR.


Parmi les enseignements tirés de la formation, M. Abana estime que la méthode 5S-kaizen (5S pour seiri [trier], seiton [ranger], seiso [nettoyer], seiketsu [standardiser] et shitsuke [maintenir la discipline]) développée par l'industrie japonaise pour améliorer l'environnement de travail et la gestion de la qualité, contribue à l'efficacité des processus de test.

«Le "tri" facilite la classification appropriée des échantillons suspectés d'être infectés au début du test PCR, ce qui permet l'obtention de résultats précis. La "standardisation" est un indicateur clé de la façon dont les échantillons sont manipulés en laboratoire.» Actuellement, des milliers de prélèvements sont effectués chaque jour, ce qui n'entame en rien sa confiance : «Je vais continuer à faire mon travail en utilisant ce que j'ai appris dans le programme de formation, notamment la méthode 5S-kaizen, afin d'optimiser le flux entre la réception des échantillons et les tests, mais aussi les techniques de tests de génétique moléculaire».

Au Japon, la méthode 5S-kaizen est largement répandue. Cependant, dans de nombreux pays en développement, l'esprit et l'approche de travail prescrits par cette méthode ne sont pas totalement entrés dans les habitudes. L'introduction de la méthode 5S-kaizen dans les tests PCR améliore non seulement l'efficacité du processus, mais produit également des résultats inestimables pour la réalisation de tests précis et la prévention des infections dans les laboratoires.

Le NMIMR : La plaque tournante de la lutte et de la recherche sur les maladies infectieuses en Afrique de l'Ouest

PhotoLe laboratoire de recherche avancée sur les maladies infectieuses du NMIMR a été achevé en mars 2019.

Parallèlement à la recherche sur les maladies infectieuses, le NMIMR renforce également les systèmes de test du Ghana au niveau national en fournissant des conseils et un soutien technique sur les méthodes de test à d'autres institutions médicales du pays. Selon le directeur du NMIMR, le professeur Abraham Annan : «Sans le laboratoire de recherche avancée sur les maladies infectieuses du NMIMR (où des tests de dépistage de la COVID-19 sont effectués), nous ne serions pas en mesure d'appréhender la situation sanitaire du Ghana comme nous le faisons aujourd'hui. Le laboratoire joue un rôle essentiel».


PhotoLe professeur William Ampofo, chef du département de virologie du NMIMR

Le professeur William Ampofo, chef du département de virologie du NMIMR, responsable des tests PCR, apparaît fréquemment à la télévision pour informer le public de l'évolution de l'épidémie de COVID-19. Il travaille également sur des activités de sensibilisation du public visant à prévenir la maladie, notamment en expliquant l'évolution des mesures de tests et les différentes méthodes mises en œuvre au Ghana.


Le professeur Ampofo joue un rôle clé au sein du groupe de travail multi-niveaux sur la COVID-19 dirigé par le président ghanéen. Il a étudié à l'Université médicale et d'odontologie de Tokyo et travaille actuellement avec la JICA sur le projet de surveillance et de soutien aux laboratoires pour les pathogènes émergents d'importance pour la santé publique.

À ce jour, environ 50 employés du NMIMR ont participé à une formation de la JICA. Les anciens participants sont des éléments moteurs des projets et des travaux de recherche initiés par la JICA au NMIMR. Leur présence est un atout considérable.

Le 15 mai, l'épidémie de COVID-19 a été confirmée dans 54 pays africains, et le nombre de personnes infectées devrait encore augmenter à l'échelle régionale en Afrique de l'Ouest. Dans le cadre du programme de formation pour les pays tiers (TCTP) de la JICA, le NMIMR fournit des conseils sur les tests de COVID-19 à neuf pays voisins (Ghana, Guinée, Côte d'Ivoire, Sierra Leone, Togo, Nigéria, Burkina Faso, Bénin et Libéria). L'Institut devrait continuer à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les maladies infectieuses dans la région.


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