l'Agence Japonaise de Coopération Internationale

  • 日本語
  • English
  • Francais
  • Espanol

RSS Feeds

Nouvelles du terrain

19 juin 2020

[Ex-participants en lutte contre la COVID-19] Ouganda et Égypte : La connaissance permet d'agir en situation d'urgence


Le deuxième article de cette série est consacré aux ex-participants ougandais et égyptiens au programme de co-création des connaissances au Japon, aujourd'hui engagés dans la lutte contre la COVID-19 dans leur pays d'origine. Comme au Japon, la propagation de l'infection dans ces pays suscite une inquiétude et une préoccupation croissantes. Mais les ex-participants se coordonnent avec le personnel médical, prennent des initiatives et agissent pour surmonter la crise.

Ouganda : Veiller à ce que le personnel médical puisse prodiguer des soins en toute quiétude

«Dès que le nouveau coronavirus a commencé à se propager, nous avons discuté des scénarios possibles avec le personnel hospitalier, formé une équipe pour confirmer la présence des fournitures nécessaires et procédé aux premiers préparatifs. J'ai pu prendre ces mesures spécifiques grâce à ce que j'avais appris lors de ma formation, notamment la nécessité d'assumer des rôles de leadership et d'agir en fonction des besoins», explique Tageya Sophia Bruhan, infirmière dans un hôpital régional de référence à Masaka, une ville provinciale du sud-ouest de l'Ouganda. Elle lutte contre la propagation de l'infection dans les hôpitaux depuis l'identification de l'épidémie dans le pays le 21 mars.

PhotoL'infirmière Tageya Sophia Bruhan


L'année dernière, Mme Bruhan avait participé aux activités de santé publique pour le renforcement de la santé maternelle et infantile organisées par la JICA Okinawa. Ce programme de formation vise à développer les compétences des personnels de santé en établissant un inventaire des activités de santé publique d'après-guerre à Okinawa. «Grâce à cette formation, j'ai pu réfléchir à la façon dont j'exerçais mon métier jusqu'à présent», explique-t-elle.

PhotoLe Dr Muwanga Moses

Le Dr Muwanga Moses, directeur de l'hôpital régional de référence d'Entebbe, où sont pris en charge les patients atteints de COVID-19 en Ouganda, a été l'un des participants au cours de spécialisation sur la prévention et la lutte contre les infections nosocomiales organisé par la JICA Tokyo, en 2009, en coopération avec le Centre national pour la santé et la médecine mondiales (NCGM). «Les méthodes de communication que nous avons apprises lors de la formation ont joué un rôle déterminant dans cette crise», confie-t-il.

Un système apte à protéger le personnel médical contre les infections tout en leur permettant de travailler en équipe garantit la fourniture de soins en toute quiétude pour les patients. Cela est essentiel dans les situations d'urgence, comme dans le cas de la crise sanitaire actuelle, marquées par de multiples craintes et inquiétudes.


Selon le ministère ougandais de la Santé, le 17 juin, 732 personnes étaient infectées (aucun décès). Les efforts de Mme Bruhan et du Dr Moses pour prévenir la propagation de l'infection se poursuivront.


Égypte : Transmettre des connaissances pour mieux prévenir les infections nosocomiales dans les établissements de santé à travers le pays

PhotoD'anciens participants aux formations de la JICA issus de différents pays ayant pris part au programme de spécialisation sur la prévention et la lutte contre les infections associées aux soins de santé organisé en janvier 2020 au Centre national pour la santé et la médecine mondiales

Le programme de spécialisation sur la prévention et la lutte contre les infections associées aux soins de santé de la JICATokyo a été mis en œuvre en coopération avec le NCGM de 2017 à 2019. Le programme ciblait le personnel en première ligne dans la lutte contre les infections ainsi que le personnel chargé de la supervision et de la formation dans ce domaine dans les hôpitaux nationaux de chaque pays afin de renforcer les mesures de lutte contre les infections nosocomiales. Les participants qui ont suivi cette formation redoublent aujourd'hui d'efforts pour prévenir les infections contractées à l'hôpital dans les établissements de santé du monde entier.


PhotoLe Dr Nasser du ministère égyptien de la Santé et de la population présente un bilan de la formation organisée par la JICA Tokyo.

«Je transmets aux établissements de santé de toute l'Égypte l'ensemble des connaissances que j'ai acquises au cours de la formation, notamment les méthodes de lutte contre les infections, l'utilisation de blouses et de gants et le lavage des mains», explique Nasser Mohamed Metwally Khedr, responsable des mesures de prévention des infections nosocomiales au ministère égyptien de la Santé et de la population. Le 17 juin, le nombre de personnes infectées en Égypte avait atteint 49 219 (1 850 décès). Dans un contexte d'inquiétude générale concernant la propagation de l'infection, les expériences acquises lors de la formation de janvier dernier sont mises à profit.


PhotoLe comité de gestion de crise discute de la prévention des infections nosocomiales. Le Dr Nasser, derrière au centre, préside la réunion.

À l'issue du programme de formation, le Dr Nasser s'est rendu dans des établissements médicaux à travers tout le pays pour donner des conférences sur la prévention des infections nosocomiales. Un comité de gestion des crises a été mis en place pour assurer des mesures préventives approfondies et pour se préparer aux situations d'urgence.


En outre, le Dr Nasser a suggéré à la ministre de la Santé et de la population, Hala Zayed, que l'Égypte se joigne au «Safe Hands Challenge» (Défi mains saines), une campagne lancée par l'Organisation mondiale de la santé pour diffuser les bonnes pratiques en matière de lavage des mains et prévenir ainsi les infections. «J'ai appris l'importance du lavage des mains lors de la formation», explique-t-il. Le Dr Nasser a décidé de mobiliser l'éventail des compétences apprises grâce à la JICA pour lutter contre la COVID-19.



Haut de page

Copyright © l'Agence Japonaise de Coopération Internationale