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Nouvelles du terrain

14 juillet 2020

Vingt années de soutien au développement national du Timor-Est : Former les ressources humaines de demain


Le Timor-Est a accédé à l'indépendance en 2002, devenant ainsi le plus jeune pays d'Asie. La JICA contribue au développement national du pays depuis avril 2000, avant même l'obtention de l'indépendance. Au cours des 20 années qui ont suivi, le Timor-Est a traversé une période de reconstruction pour poser les fondations du pays, et il entame maintenant une période de développement en stimulant la croissance économique et en assurant la stabilité de la vie quotidienne pour l'ensemble de la population.

Parmi les initiatives prises dans un large éventail de domaines, les diverses formes d'aide déployées ont accordé la priorité au développement des ressources humaines chargées de la construction de la nation. Nous revenons ici sur les progrès de la coopération en matière de développement des ressources humaines afin d'améliorer l'enseignement supérieur, notamment à travers la formation des enseignants de la Faculté d'ingénierie, de science et de technologie (FoEST pour Faculty of Engineering, Science and Technology) de l'Université nationale du Timor-Est (UNTL).

PhotoLe nouveau bâtiment de la Faculté d'ingénierie, de science et de technologie de l'Université nationale du Timor-Est, dont la construction a été achevée en janvier 2020 avec l'aide du gouvernement japonais. Seule faculté d'ingénierie au sein d'une université nationale, l'institution est au cœur du développement des ressources humaines dans le domaine de la technologie.


Transmettre les connaissances et les expériences acquises pendant 20 ans

«Tout le monde est décontracté au Timor-Est. Au début de ma mission, les professeurs d'université et les étudiants de premier cycle étaient souvent en retard pour les formations pratiques ou les cours. C'est pourquoi nous avons proposé l'adoption des horaires "Shinkansen", en utilisant une analogie avec le fameux train à grande vitesse japonais, et mis l'accent sur la ponctualité.»

L'homme qui nous explique en riant comment tout a commencé se nomme SHIMAKAWA Koichi, il est professeur émérite de l'Université de Gifu et enseignant à la FoEST-UNTL en tant qu'expert en électronique et en génie électrique depuis 2003. Les horaires «Shinkansen», qui permettent d'être bien à l'heure, ont progressivement pris racine pour devenir un élément clé au sein des départements d'ingénierie.

PhotoLe professeur Shimakawa, expert de la JICA (à gauche), donne un cours à la FoEST-UNTL.


«Il y a parmi les élèves un fort sentiment de contribution à l'"édification du pays" et les instructeurs de l'UNTL sont très enthousiastes à l'idée de communiquer aux étudiants les connaissances et l'expérience qu'ils ont acquises au cours des deux dernières décennies. Par exemple, les membres du corps professoral qui ont étudié au Japon ont introduit un système de direction de thèse organisé autour de séminaires. C'est quelque chose de totalement inédit pour les universités du Timor-Est», explique le professeur Shimakawa pour illustrer l'ambition et l'enthousiasme de l'équipe pédagogique.

En 2001, la JICA a commencé à rénover les installations de la FoEST-UNTL. Le nouveau bâtiment de la faculté a été achevé en janvier 2020. Aujourd'hui, l'aide de la JICA aux étudiants et aux professeurs se poursuit, notamment à travers l'envoi d'experts japonais et l'accueil de stagiaires.

Le doyen de la faculté, Ruben Jeronimo Freitas, et les professeurs du département d'électronique et de génie électrique ont également bénéficié de conseils directs d'experts de la JICA.

PhotoLe professeur Ruben Jeronimo Freitas, doyen de la FoEST-UNTL


«En plus du renforcement des capacités des professeurs de la FoEST, les résultats de l'aide de la JICA, notamment sur l'amélioration des programmes et de la qualité des méthodes d'enseignement, sont significatifs. Le professeur Shimakawa nous a appris à ne pas attendre de grands changements soudains, mais à rechercher de petites améliorations progressives. Je me souviens qu'il disait souvent les mots japonais "chotto chotto (petit, petit)"», confie M. Freitas avec un sourire.

Former les ressources humaines des ports, la ligne de vie du pays

PhotoLe nouveau terminal de ferry de la capitale Dili, construit avec le soutien du gouvernement du Japon. Deux navires peuvent accoster en même temps et il fonctionne 24 heures sur 24. (Photo publiée avec l'aimable autorisation de Tobishima Corporation)


Pour le Timor-Est, pays insulaire fortement dépendant des importations pour bon nombre de ses besoins quotidiens, le développement portuaire est un enjeu de taille. En réponse, la JICA travaille simultanément sur le développement des infrastructures portuaires et des ressources humaines liées.

Jose Madeira Marques, vice-président de l'Autorité portuaire (APORTIL), chargé de la supervision et de la gestion des opérations portuaires, notamment pour le port de Dili, fait partie de ces ressources humaines. Il s'est rendu au Japon dans le cadre d'un programme de formation de la JICA en 2007, alors qu'il était membre de l'Autorité nationale du transport maritime (DNTM). Il a appris à cette occasion les bases de la sécurité des navires pendant environ quatre mois. Après son retour dans son pays d'origine, il a continué à étudier lors de séminaires de la JICA et d'autres événements, même après avoir pris ses fonctions de directeur de la maintenance portuaire.

PhotoSASA Kenji, expert de la JICA (au centre) et ancien membre du personnel de l'administration portuaire de la ville de Yokohama, transmet avec passion les connaissances du Japon sur les ports au Timor-Est.


«Dès le début de la session, M. Marques m'a posé des questions avec beaucoup d'enthousiasme. Lors de la session suivante, j'ai pensé qu'il aurait encore plus de questions et j'ai prévu un temps d'explications individuelles rien que pour lui», explique l'expert de la JICA, SASA Kenji, intervenant lors d'un séminaire auquel a participé M. Marques, le vice-président de l'APORTIL.

Par la suite, M. Marques et M. Sasa ont coopéré sur des projets de développement portuaire, et ils sont aujourd'hui responsables de la surveillance et de la supervision du projet de la JICA sur le plan directeur de développement stratégique des ports au Timor-Est. Les deux hommes jouent un rôle de premier plan dans le secteur portuaire au Timor-Est.

PhotoJose Madeira Marques, vice-président de l'APORTIL (à gauche) et l'expert SASA Kenji


Les nouvelles ressources humaines actives dans diverses fonctions

L'aide déployée pendant 20 ans par la JICA pour le développement des ressources humaines a généré une coopération mutuelle dans diverses régions du Timor-Est. La FoEST-UNTL, en collaboration avec l'APORTIL, poursuit ses recherches sur l'observation des marées, un facteur clé pour la gestion des ports. En outre, un nombre croissant de diplômés de la FoEST-UNTL ont rejoint l'APORTIL, ce qui a permis d'élargir le cercle de la coopération à travers le développement des ressources humaines.

La JICA continuera de soutenir le nouveau développement du Timor-Est en se basant sur trois piliers : «développement renforcé des infrastructures», «diversification continue de l'industrie» et «fourniture de services sociaux du point de vue des résidents», tout en plaçant le développement des ressources humaines au cœur de son aide.



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