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Nouvelles du terrain

11 décembre 2020

Stimuler l'industrie cacaoyère au Ghana : Le financement des investissements du secteur privé soutient la croissance économique dans les pays en développement


PhotoCabosses de cacao dans une ferme au Ghana. La JICA octroie des prêts au COCOBOD, un organisme qui fournit un soutien à environ 800 000 ménages d'agriculteurs. Ce financement contribuera à l'amélioration de leurs moyens de subsistance.

Avec l'accroissement de la demande d'infrastructures et d'autres projets de développement, les investissements directs du secteur privé sont appelés à s'intensifier en complément de l'aide publique au développement (APD). Mais, dans les faits, les investissements du secteur privé dans les pays en développement comportent de nombreux risques, et les ressources financières disponibles sont insuffisantes pour répondre à leurs besoins. Dans ce contexte, l'attention se concentre désormais sur le «financement des investissements du secteur privé (PSIF)», un dispositif de la JICA pour financer les projets mis en œuvre par les entreprises privées dans les pays en développement.


Cette année, la JICA a alloué 100 millions de dollars (environ 11 milliards de yens) de fonds PSIF au Ghana Cocoa Board (COCOBOD), une société détenue à 100 % par l'État, pour la gestion de la production et de la distribution des fèves de cacao.

Il s'agit d'une levée de fonds autonome par une société qui soutient les producteurs de fèves de cacao et joue un rôle central dans l'industrie cacaoyère sans dépendre de l'aide financière du gouvernement ghanéen. Cette injection de capitaux aura un effet immédiat sur la croissance durable de la principale industrie du Ghana et devrait avoir un fort impact sur le développement.

PhotoLes fonds PSIF constituent un apport de ressources financières sous forme de prêts en soutien au secteur privé.


Soutenir le développement de l'industrie cacaoyère au Ghana avec un PSIF à long terme

Pour résumer la situation, OWASA Kei, directeur adjoint de la division PSIF de la JICA, déclare : «Bien que le COCOBOD soit sous tutelle de l'État, il est financièrement indépendant et a, jusqu'à présent, été en mesure de lever des fonds à court terme auprès d'institutions financières commerciales. Le COCOBOD a demandé un soutien financier à long terme pour la croissance durable de la production de cacao par les agriculteurs et les industries connexes parce que les institutions financières commerciales ne pouvaient pas répondre seules à leurs besoins. Il a donc été décidé d'utiliser le PSIF, un programme de soutien financier, pour le secteur privé».

Le Ghana est le deuxième plus grand pays producteur de fèves de cacao au monde. Environ 70 % du cacao, matière première du chocolat, importé par le Japon provient du Ghana. Le COCOBOD achète les fèves de cacao produites par les agriculteurs au prix du marché international, contrôle leur qualité, puis les vend sur le marché intérieur et international. La JICA mène une coopération de longue date avec le COCOBOD pour renforcer sa capacité d'inspection de la production et de la commercialisation des fèves de cacao par le biais de projets de coopération technique. Ce soutien a contribué à stabiliser l'exportation des fèves de cacao du Ghana. Cependant, de nombreux défis restaient à relever au niveau de la production et de la distribution.

PhotoPlantation de cacaoyers (à gauche) et séchage des fèves de cacao récoltées dans une ferme au Ghana (à droite)


La contribution PSIF au COCOBOD améliorera la productivité des cultivateurs et des industries liées au cacao. Le prêt de la JICA sera utilisé pour la plantation de cacaoyers, un projet difficile à réaliser pour les cultivateurs soumis à des contraintes budgétaires. Il sera également affecté à la construction d'entrepôts pour les services de distribution. Le projet vise à améliorer les revenus des cultivateurs de cacao et à créer de nouveaux emplois, ainsi qu'à réduire les problèmes de pauvreté et de chômage chroniques dans la région. En outre, il devrait contribuer à un approvisionnement stable de cacao de haute qualité au Japon, à l'avenir.

Dynamiser l'effet catalyseur du PSIF sur le financement du secteur privé

«En principe, les entreprises devraient pouvoir lever des fonds auprès d'établissements financiers et d'autres sources pour développer leurs activités. Toutefois, dans les pays en développement, les entreprises ont parfois des difficultés à obtenir les fonds nécessaires en raison des risques inhérents à leurs projets, malgré leur potentiel de croissance et leurs besoins de financement. Dans cette situation, nous soutenons la mise en œuvre des projets avec les dispositifs de financement des investissements de la JICA et d'autres institutions financières de développement. Bien sûr, il est également possible de combiner les fonds PSIF et les ressources privées», souligne M. Owada, en expliquant la relation entre le dispositif PSIF de la JICA et les institutions financières du secteur privé.

«La participation d'institutions publiques comme la JICA au financement des investissements permettra aux entreprises bénéficiaires de tirer parti des réseaux mis en place par la JICA au fil des ans avec les gouvernements des pays en développement. Il faut souligner aussi que d'autres institutions financières et investisseurs du secteur privé apprécient la présence de la JICA dans les pays en développement. Un autre aspect important est l'"effet fédérateur", qui rassure sur l'investissement et le financement» conclut-il. La combinaison harmonieuse de financements du secteur privé, de prêts d'APD japonais aux gouvernements et du PSIF contribuera à résoudre les problèmes dans les pays en développement.

Promouvoir l'utilisation du PSIF

La JICA gère actuellement des projets PSIF dans 14 pays (quatre régions), et le total cumulé des projets approuvés depuis 2012 a atteint environ 220 milliards de yens (2 milliards de dollars) en 2019. Avec l'explosion de la demande de financement pour le développement des entreprises du secteur privé dans les pays en développement engagés dans la course pour atteindre les ODD, le besoin d'investissements étrangers et de soutien financier devient de plus en plus pressant. Dans ce contexte, la JICA continuera à promouvoir les projets PSIF en 2020 et au-delà.

PhotoEngagements annuels pour les projets PSIF. Mise en œuvre complète depuis l'exercice 2015, avec une forte augmentation pour l'exercice 2019 (LEAP, pour Leading Asia's Private Infrastructure Fund, fonds de soutien aux investissements privés dans les infrastructures en Asie financé par la JICA)



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