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Nouvelles du terrain

13 mai 2021

Soutien aux jeunes entrepreneurs pour la résolution des problèmes sociaux en Afrique : Y aura-t-il une version ghanéenne de la carte à puce Suica ?


En Afrique, la «transformation numérique» bouleverse à grands pas le monde de l'entreprise grâce aux technologies numériques. Les startups qui s'engagent dans cette voie devraient également jouer un rôle clé dans la résolution des défis du continent.

En 2020, la JICA a lancé le «Projet NINJA (Next Innovation with Japan)», une plateforme de soutien à l'entrepreneuriat visant à inciter les entreprises à s'attaquer aux problèmes sociaux et à créer des emplois de haute qualité afin de favoriser l'édification de la nation dans les pays en développement. Dans le cadre de ce projet, la JICA et Nikkei Inc. ont co-organisé «Startups in AFRICA - grande finale du concours de plans d'affaires NINJA» en février.

Lors de cet événement, qui met en relation des entreprises japonaises et des startups africaines, plusieurs idées ont été proposées, notamment un service de paiement sans espèces inspiré d'une carte à puce utilisée dans les transports au Japon, un système de gestion des stocks de produits pharmaceutiques à l'aide d'une application et un service de soutien agricole avec des drones. Des collaborations avec des entreprises japonaises sont attendues.

PhotoDe jeunes créateurs d'entreprise présentent leurs projets lors de la grande finale du concours de plans d'affaires NINJA - Startups in AFRICA (photos du haut publiées avec l'aimable autorisation de Nikkei Inc.). Le projet de casier IdO, mené par la société And Africa d'Afrique du Sud, a atteint la finale (en bas à gauche). Le logo du «Projet NINJA» en appui aux jeunes entrepreneurs des pays en développement (en bas à droite).


Une carte à puce sans contact qui pourrait résoudre de nombreux problèmes

Parmi les projets les plus remarquables de l'événement, l'entreprise ghanéenne TranSoniCa a présenté un service de paiement sans espèces avec des cartes à puce sans contact.

Daniel Elliot Kwantwi, fondateur et PDG de TranSoniCa, a étudié à l'Université de Tokyo dans le cadre de l'initiative pour l'éducation commerciale des jeunes Africains (ABE pour African Business Education) de la JICA, un programme de développement des ressources humaines industrielles offrant à de jeunes Africains la possibilité de suivre une formation de troisième cycle au Japon puis d'effectuer un stage en entreprise dans le pays. Il a obtenu son master au printemps dernier. Lorsque M. Kwantwi est venu au Japon pour la première fois et qu'il a utilisé la carte de transport Suica, il a immédiatement pensé : «Je veux ramener cette innovation en Afrique !» Cela a marqué le début du projet.

PhotoDaniel Elliot Kwantwi, PDG de TranSoniCa (à gauche), et la carte TranSoniCa (à droite)


«En Afrique, les paiements en espèces pour les transports et les achats prennent souvent beaucoup de temps, ce qui provoque de longues files d'attente. Depuis l'année dernière, les services de paiement sans contact sont devenus de plus en plus prisés pour éviter la propagation de la COVID-19. En outre, l'argent liquide pose divers problèmes aux magasins, tels que le vol et la gestion compliquée des ventes. Le service de TranSoniCa résout tous ces problèmes», explique M. Kwantwi. «Nous aimerions introduire le service au Ghana dans un premier temps, puis l'étendre à d'autres pays africains», explique-t-il lorsqu'on l'interroge sur ses ambitions et ses plans de croissance à long terme.

Les entreprises japonaises sont très intéressées par les opportunités commerciales en Afrique

Ce concours d'entreprises, qui a réuni des startups africaines et des entreprises japonaises, a permis aux 10 startups sélectionnées parmi 2 713 candidatures dans 19 pays africains de s'affronter en effectuant des présentations de leurs plans d'affaires. Les entreprises japonaises qui participaient au jury ont également offert des «prix spéciaux» pour des coopérations spécifiques, notamment des investissements, des partenariats commerciaux et la fourniture de services de mentorat.

YAMANAKA Shotaro, directeur général de la division Afrique de Rakuten Europe, à l'initiative de la coopération avec TranSoniCa, a déclaré à propos de son choix : «Nous pensons que la fourniture d'un moyen de paiement sûr et sécurisé par le biais de cartes à puce revêt une grande valeur sociale pour l'Afrique. À l'heure où le groupe Rakuten se lance dans divers services de technologie financière, nous aimerions mettre à profit notre expérience pour soutenir TranSoniCa».

D'autres prix spéciaux ont été décernés à And Africa, qui fournit des services de livraison avec des casiers IdO (connectés à internet) en Afrique du Sud, et à l'entreprise kényane Upepo Technology, qui a conçu des compteurs d'eau intelligents pour gérer les ressources hydriques.

Photo


Le grand prix, décidé par un vote du public, a été décerné à M-SCAN (Mobile Scan Solutions), une entreprise d'Ouganda qui a mis au point un «échographe portable» dont la version commerciale permet d'examiner les femmes enceintes dans les villages dépourvus d'installations médicales.

PhotoLe lauréat du grand prix, Menyo Innocent, PDG de M-SCAN (à gauche), et le système d'échographie portable développé par l'entreprise (à droite)


Des collaborations mutuellement bénéfiques entre les entreprises japonaises et les entrepreneurs africains

Lors de cet événement, en plus des présentations d'entreprises, un débat d'experts a été organisé pour inspirer les entrepreneurs. L'expert de la JICA, FUWA Naonobu, participe activement à la construction d'un écosystème favorable aux startups et joue un rôle moteur dans le projet NINJA. Interrogé sur sa vision de l'avenir du programme de création d'entreprises, il déclare : «Notre objectif est de créer un modèle de croissance dans lequel nous formons 10 000 personnes à l'entrepreneuriat, pour qu'un pour cent d'entre elles, soit 100 personnes, fondent leur propre entreprise et créent cinq emplois. La création constante d'emplois conduira à un développement autonome de l'Afrique, au même titre que le développement des infrastructures et la résolution des problèmes sociaux».

KATAI Keiji, directeur principal du groupe de développement du secteur privé de la JICA, a exprimé ses attentes à l'égard des jeunes entrepreneurs des pays en développement : «Chaque entreprise débordait de talents et m'a rempli d'enthousiasme. Nous espérons qu'en créant des connexions entre les entreprises japonaises et les startups des pays en développement, la JICA pourra contribuer à établir des relations gagnant-gagnant».


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