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Formation au Japon

Formation au Japon et Projets en Gestation !

Impressions de 3 représentants du secteur de la pêche, recueillies lors de la visite de la mission de suivi des plans d'actions des participants à la formation : « Cogestion des pêcheries côtières et valorisation des produits halieutiques ».

Cours Cogestion des pêcheries côtières et valorisation des produits halieutiques (2ème année)
Domaine Pêche
Durée Du 1er au 28 juillet 2018
Lieu Yokohama / Chiba / Kumamoto / Kanagawa / Fukushima
Langue Français
Stagiaires M. Fethi Naloufi (GIPP), M. Chiheb Hafi (CRDA) et M. Néjib Bouchouicha (UTAP)
Mission de suivi Du 17 au 30 janvier 2019

Parmi les points positifs de l'approche participative du projet COGEPECT, c'est le rapprochement entre les différents acteurs du secteur de la pêche : l'administration, la profession, la recherche et la communauté des pêcheurs. C'est ainsi que nous avons pu rencontrer ensemble 3 représentants de 3 structures différentes dans une ambiance conviviale et détendue.

M. Fethi Naloufi, Sous-directeur de Promotion de la Qualité au Groupement Interprofessionnel des Produits de la Pêche (GIPP), M. Chiheb Hafi, Chef de Division de Pêche et d'Aquaculture au Commissariat régional de Développement Agricole (CRDA) et M. Néjib Bouchouicha, pêcheur et membre de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP) font partie du groupe des 13 participants de la deuxième année du programme de formation destiné au renforcement des capacités en matière de cogestion des pêcheries côtières. Durant leur formation au Japon, et avec le soutien des formateurs japonais, ils ont tous les trois élaboré un plan d'action commun représentant le Gouvernorat de Médenine, et focalisant sur la cogestion des pêcheries. Ils nous ont donné leurs points de vue sur leur formation et sur leur projet. Ci- après l'interview :

PhotoConcepteurs de plans d'action

PhotoConcepteurs de plans d'action


Vous avez reçu une formation au Japon en juillet 2018. En quoi a consisté cette formation ?

C'était une formation sur la cogestion des pêcheries côtières et la valorisation des produits halieutiques et la poursuite des plans d'action, élaborés en 2017, dans le domaine de cogestion. Son objectif principal est la pérennisation des effets des deux phases du projet COGEPECT mis en œuvre en Tunisie de 2006 à 2016.

PhotoLes 3 participants avec tout le groupe au japon


Quelle est la valeur ajoutée de cette formation ? Et quelle est votre évaluation personnelle de cette expérience ?

Pendant cette formation, nous avons suivi treize sessions de formation présentés par des animateurs et des formateurs japonais dans les différentes institutions visitées, et dont les sujets concernaient les activités et gestion de ressources des coopératives ACP (L'Agriculture Contractuelle de Proximité), la valorisation et la transformation de certains produits halieutiques (tels que la palourde, le poulpe et la murène) et des techniques japonaises de pêche (filets maillants, nasses, lignes et la traine).

Cette expérience était très bénéfique pour les participants tunisiens surtout dans le domaine de la valorisation des produits halieutiques où le Japon est très développé. Nous avons beaucoup apprécié le rôle des ACP dans la bonne gestion des ressources halieutiques et dans la formation professionnelle. Nous souhaitons sérieusement que les ONG Tunisiennes tels que le GDP, SMSP et les associations s'en inspirent.

PhotoEvaluation des plans d'action


Qu'est-ce qui caractérise l'approche japonaise dans la formation et le système de cogestion des pêcheries ?

Le contenu du programme a pris en considération tous les objectifs prévus dans la formation. Les formateurs nous ont présenté des exemples concrets et des expériences réussies au Japon qui nous ont permis de bien comprendre le modèle japonais en matière de cogestion des ressources halieutiques. Ce modèle s'appuie sur des expériences de gestion multiples à travers l'histoire de la pêche au Japon depuis l'époque féodale.

Sa réussite repose principalement sur les points forts suivants :

  • La conviction des pêcheurs que les ressources halieutiques sont des richesses communes épuisables si elles sont mal gérées,
  • La volonté des pêcheurs d’agir ensemble pour bien gérer ces ressources dans l’intérêt de tous,
  • L’engagement total des pêcheurs dans les associations coopératives de pèche et leurs participations actives à l’élaboration de ses programmes d’actions,
  • Enfin et surtout, la discipline qui caractérise le peuple japonais.

La mission japonaise est en train d'évaluer les plans d'action des participants à la formation au Japon. Parlez-nous un peu de votre plan d'action et quels sont les avantages de votre projet. Et est-ce que les plans de tous les participants sont liés ?

Notre plan d'action est "La Cogestion des Pêcheries des Eponges". Ce plan a été choisi suite à la disparation totale des éponges sur les côtes du Gouvernorat de Médenine. La région était classée première dans la production nationale des éponges qui représentent une source de revenus pour plus de 250 personnes, entre plongeurs et pêcheurs. Les causes sont les maladies, la pollution et la surpêche. Le but de ce plan est de repeupler les zones détruites et de préserver les ressources halieutiques existantes par les techniques de la spongiculture.

PhotoEvaluation des plans d'action


Je rappelle aussi que notre région a bénéficié du projet de la JICA "COGEPECT" par la mise en place de récifs artificiels dans la zone de Ras Dzira à Zarzis et la zone de Ras Marmour à Hassi Jerbi. Ces récifs seront réutilisés dans notre plan d'action comme support pour la spongiculture par bouturage, suite à la demande des pêcheurs adhérents du groupement « GDP éponges ».

Les plans d'actions de tous les participants ne sont pas liés, mais chaque plan est spécifique à une région. A titre d'exemple, le plan du groupe de Tabarka s'intéresse à la langoustine. Celui de Kélibia a choisi l'anchois. Ceux de Sfax et Monastir, c'est à la Poulpe qu'ils travaillent, tandis que le groupe de Gabes travaille sur la palourde. Enfin, notre groupe a choisi les éponges. Si la plupart des plans d'action ne sont pas liés, ils ont cependant une activité commune qui est la valorisation des produits de pêche à travers la cogestion.

Concrètement, quel est l'objectif d'élaboration d'un plan d'action ?

Je voudrais vraiment remercier les experts japonais qui nous ont initié à l'élaboration du plan d'action. Nous avons appris les étapes essentielles de mise en place d'un projet : choix du sujet, identification de l'objectif global et des objectifs spécifiques, établissement des résultats attendus et enfin description des activités à entreprendre.

L'objectif d'élaborer un plan d'action est de trouver des solutions à des problèmes du sujet choisi à travers des activités faisables pouvant donner des résultats concrets afin de surmonter ces problèmes et répondre à l'objectif global du plan d'action.

PhotoEchange de points de vue

PhotoEchange de points de vue


Comment trouvez-vous les techniques japonaises utilisées pour l'évaluation des plans d'action ?

Les techniques japonaises se basent sur l'approche participative. Le plan d'action doit être discuté en présence des acteurs principaux qui sont les pêcheurs adhérents au Groupement de développement de Pêche (GDP). Cette méthode a été très intéressante et très efficace pour notre projet.

La visite sur terrain des experts a permis de mieux juger l'état d'avancement des plans d'action. Les experts ont organisé un séminaire pour présenter les plans d'action en présence des représentants de l'administration, des ONGs et de la profession. Le séminaire était l'occasion de discuter les plans d'action et proposer des améliorations et des solutions aux difficultés rencontrées.

En tant que représentant du GIPP, quel est l'apport de la coopération japonaise, et qu'auriez-vous souhaité avoir de plus ?

En tant que représentant de GIPP et comme je suis le Sous-directeur de promotion de la qualité des produits de pêche, je trouve que la coopération japonaise m'a beaucoup aidé à développer mes compétences dans le domaine de la préservation de la qualité et de la valorisation des produits de pêche.

Je souhaiterais aussi une coopération en relation directe avec les missions de GIPP tels que :

  • La liaison entre les différentes phases par lesquelles passent les produits dans le cadre des filières (création de filières de palourde, crabe, crevette ...)
  • Collecte et analyse des données dans le domaine de la pêche et mise en place des banques de données : Le Japon est bien avancé dans ce domaine
  • Promotion des exportations où le Japon est également bien avancé.

En tant que pêcheur, quel est l'utilité de la coopération japonaise, et qu'auriez-vous souhaité avoir de plus ?

Photo


En tant que pêcheur et représentant régional de l'UTAP à Djerba, je trouve aussi que la coopération japonaise m'a beaucoup aidé à développer mes compétences dans le domaine de la préservation de la qualité et de la valorisation des produits de pêche.

La formation dans la cogestion des pêcheries côtières m'a permis d'acquérir des connaissances sur le rôle des ACP, les services portuaires et la préservation de stock des produits halieutiques et leur commercialisation. Elle m'a permis aussi d'élaborer un plan d'action pour bien valoriser et commercialiser les produits halieutiques.

Votre mot de la fin !

La coopération japonaise a commencé en 2006 avec le Projet de la Gestion Durable des Ressources de la Pêche Côtière dans le Golfe de Gabès (2006-2009) et j'ai eu la chance d'y participer. Durant ce projet, les experts japonais nous ont formé dans de divers domaines : la fabrication et la mise en place des récifs artificiels, l'implantation des algues de posidonies, le repeuplement des alevins de loup, la spongiculture et le travail par approche participative.

Une deuxième phase du projet "COGEPECT" a concerné les activités de cogestion et l'objectif était de préserver les ressources halieutiques côtières.

Maintenant et pendant trois ans, de 2017 à 2019, un programme de renforcement des capacités est organisé au Japon et des plans d'action se rapportant aux espèces spécifiques de chaque région côtière tunisienne sont mis en place et suivis sur terrain par des experts japonais.

PhotoVisite sur terrain

PhotoVisite sur terrain


En plus de ces différentes formes de coopération, je souhaiterais également des formations au Japon sur les techniques de transformation des produits de la pêche : fumage, filetage, marinage, plats cuisinés, sertissage et stérilisation. Ces techniques sont très importantes surtout pour les femmes rurales des pêcheurs et contribueront à améliorer leurs revenus et diminuer la pression sur la palourde.

Pour développer le domaine de transformation des produits de pêche, je souhaiterais que le Japon mette en place un centre de formation de pêche équipé avec des machines spécifiques aux techniques déjà cités (Un programme similaire à celui d'Agadir au Maroc mis en œuvre dans le cadre de coopération de la JICA).

Je demande aussi des échanges de visites entre pêcheurs et chercheurs japonais et tunisiens pour des collaborations dans les domaines de pêche et de la recherche scientifique.

Nous remercions M. Naloufi, M. Hafi et M. Bouchouicha pour toutes ces informations !

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