L'échangeur autoroutier de Tema, carrefour majeur du corridor ouest-africain, a été inauguré lors d'une cérémonie officielle

En février 2025, le projet d'amélioration du rond-point de l'autoroute de Tema (phase 2) a finalement été achevé. Dix ans après la préparation de la phase 1, le plus grand goulot d'étranglement de la région a été transformé en un échangeur à plusieurs niveaux. Les habitants ont exprimé leur satisfaction, en déclarant notamment : « Mon temps de trajet a été réduit de moitié » et « Je crains moins les accidents ».

Amélioration de la route sur un total de 14,5 km, comprenant une section est-ouest de 2,1 km et une section nord-sud de 1,9 km, des routes de liaison, des ponts piétonniers et des routes de service, avec un passage souterrain de 190 m (ponceau en caisson).

Aménagement routier d'un tronçon nord-sud de 1,8 km, comprenant un viaduc de 142 m (pont à poutrelles continues en acier à 3 travées).

L'échangeur autoroutier de Tema est situé au carrefour de « l'artère ouest-africaine », où se croisent le corridor Abidjan-Lagos et le corridor oriental. Le volume de fret traité au port de Tema a augmenté à un taux annuel moyen d'environ 10 % depuis 2000, ce qui en fait la plus grande porte d'entrée maritime du Ghana. Le port joue également un rôle essentiel dans le transport de fret vers des pays de l'intérieur tels que le Burkina Faso et le Mali. Cependant, le rond-point à cinq voies de l'intersection, qui accueille 120 000 véhicules par jour sur un même niveau, provoque des embouteillages chroniques aux heures de pointe. La vitesse de circulation est tombée à moins de 10 km/h et les embouteillages quotidiens de plus d'un kilomètre sont devenus courants, entravant la fluidité du trafic.

Au départ, le gouvernement ghanéen avait demandé une séparation complète des voies avec un échangeur à plusieurs niveaux afin de désengorger complètement le trafic. Toutefois, compte tenu de l'ampleur du projet, de l'acquisition de terrains et du déplacement d'habitations et de commerces, il a été décidé de réaliser le projet en deux phases : la phase 1, qui a mis en place un passage souterrain dans le sens est-ouest avec une intersection à mi-hauteur, et la phase 2, qui a surélevé le sens nord-sud.

Ce projet incarne le développement du corridor prévu dans le « Plan directeur pour l'anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest » élaboré par la JICA en 2018 et contribue au développement de l'ensemble de la région ouest-africaine. En résolvant les graves embouteillages et en facilitant la circulation des personnes et des marchandises, il devrait créer un cercle vertueux de promotion des investissements et d'expansion du marché, conduisant à une croissance économique durable et résiliente.

Au Ghana, le manque d'entretien des infrastructures après leur construction, dû à l'instabilité du budget de l'État, constitue un problème majeur. En particulier, la maintenance réactive est l'approche généralement adoptée pour les routes et les ponts, et les travaux de réfection ne sont souvent effectués qu'après la survenue et l'aggravation des dommages, ce qui entraîne des coûts plus élevés et des périodes de réhabilitation plus longues. Compte tenu de ces circonstances, le projet a opté pour des plaques d'acier à revêtement longue durée pour le pont métallique du viaduc, ce qui a permis de doubler l'intervalle entre deux revêtements par rapport à l'acier ordinaire et d'obtenir ainsi une infrastructure de haute qualité qui répond aux besoins du Ghana. Les ingénieurs du gouvernement ghanéen ont exprimé leur satisfaction en déclarant : « Il s'agit d'une excellente infrastructure qui concilie efficacité économique et constructibilité, tout en réduisant les coûts d'entretien ».

Depuis le début des travaux, le personnel de chantier poursuit chaque vendredi après le déjeuner des opérations de nettoyage autour du site de construction afin de tisser des liens avec les communautés voisines et de sensibiliser l'ensemble du personnel à la protection de l'environnement. Quelle que soit leur nationalité ou leur fonction, tous ont participé aux activités et au nettoyage des environs, munis de sacs poubelles. « Les déchets n'ont jamais complètement disparu, mais grâce à ces activités, la sensibilisation à l'embellissement de l'environnement que nous avons encouragée s'est enracinée dans l'esprit de chacun. Voir tout le monde travailler ensemble pendant le nettoyage est devenu une grande source de fierté pour notre projet », a déclaré le chef de projet de l'entrepreneur, JFE Engineering.

Avant son achèvement, la cérémonie d'inauguration du viaduc a eu lieu en décembre 2024.

En présence du président Akufo-Addo, du ministre des routes et des autoroutes, du ministre des affaires étrangères et de l'intégration régionale, du ministre régional du Grand Accra et de nombreux autres hauts fonctionnaires, l'événement a été diffusé en direct sur la Ghana Broadcasting Corporation (GBC) et a suscité un vif intérêt de la part du public et des médias. Le président Akufo-Addo a exprimé sa profonde gratitude envers le Japon et a lancé un appel à la nation en déclarant : « Cette autoroute est un cadeau qui nous est offert à tous, et nous devons l'utiliser de manière responsable pour les générations futures ». Il a réaffirmé sa détermination à promouvoir vigoureusement le développement économique national, en s'appuyant sur cet échangeur. De plus, le gouvernement ghanéen a peint les piliers du viaduc aux couleurs des drapeaux japonais et ghanéen, faisant ainsi de ce pont un symbole de l'amitié entre les deux pays.