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Nouvelles du terrain

6 octobre 2021

Soutenir les athlètes des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 : Continuer à façonner l'avenir par le sport


Les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 sont arrivés à leur terme. Les volontaires de la JICA, qui encadraient les athlètes dans les pays en développement, ont suivi avec passion leurs compétitions tout au long de l'événement. S'appuyant sur l'expérience de Tokyo, les athlètes qui ont participé aux jeux sont déjà engagés dans une dynamique d'amélioration de leurs performances. Les volontaires de la JICA qui les ont accompagnés voient dans ces initiatives non seulement un investissement précieux, mais aussi une expérience formatrice pour chacun d'entre eux. La JICA fournit une aide continue en misant sur le «pouvoir du sport», notamment sa popularité et sa capacité à rapprocher les gens de toutes origines, cultures, religions et sans distinction entre les genres.

PhotoTAKANASHI Toshiyuki, ancien volontaire de la JICA (à gauche), accompagne Jorge Alberto Ochoa (au centre), président du Comité paralympique du Salvador, et l'athlète David Pleitez (à droite), qui rentrent chez eux à l'issue des Jeux paralympiques.


Des volontaires de la JICA accompagnent les athlètes pendant les Jeux olympiques

KUDO Ryoma a été affecté au Malawi en 2018 en tant que volontaire de la JICA. Il a été entraîneur de l'équipe de judo sur place durant deux années. Après son retour au Japon, il a continué à entraîner l'équipe à distance pendant un an et demi. Cette fois, il a accompagné les athlètes qui se sont rendus au Japon et les a encouragés pendant la période de préparation précédant les Jeux olympiques.

Photo«Le dojo de judo au Malawi n'est pas très grand. Nous avions divisé l'espace d'entraînement en deux zones, d'un côté les enfants et de l'autre les athlètes ayant un certain niveau d'habileté», se souvient M. Kudo.

«À l'époque, j'entraînais les habitants de la région dans la salle de l'Association de judo du Malawi. Puis, un jour, Harriet Bonface est entrée. Elle est venue me demander de l'entraîner pour les Jeux olympiques. Pour commencer, j'ai dû lui apprendre à utiliser sa voix lors d'une attaque. Mais un an plus tard, à l'occasion des championnats du monde de judo 2019, j'ai été stupéfait par sa formidable progression.


Aux Jeux olympiques de Tokyo, elle a malheureusement été battue par une judoka brésilienne maîtrisant le «Ippon-seoi-nage» (projection par-dessus l'épaule). Après le match, je l'ai félicitée de nouveau d'avoir poursuivi l'entraînement dans le contexte particulièrement difficile de la COVID-19 et d'avoir réussi l'exploit de participer à une compétition mondiale. L'un de mes vœux les plus chers est de transmettre la passion du judo aux habitants du Malawi, non seulement pour l'esprit de compétition mais aussi pour les nombreuses leçons et joies procurées par l'apprentissage et la maîtrise de ce sport. C'est la raison pour laquelle j'ai à coeur de continuer à leur apporter mon soutien.»

PhotoHarriet Bonface, judoka dans la catégorie des moins de 48 kg (à gauche) et M. Kudo (à droite) sur le site olympique de judo de Tokyo


De nombreux volontaires de la JICA ont suivi les Jeux olympiques dans leur pays d'affectation. NAKATANI Eri a été envoyée au Laos en décembre 2019 pour entraîner et former des membres de l'équipe nationale de natation.

«J'ai entraîné Siri Arun Budcharern pour la compétition de natation du 50 m nage libre féminin. Elle a fait d'énormes progrès au cours des deux dernières années, gagnant plus de deux secondes sur son temps. Pour sa préparation aux Jeux olympiques, nous lui avons expliqué comment aborder son entraînement, puis nous avons travaillé ensemble pour trouver la méthode d'entraînement qui lui convenait le mieux. L'épidémie de COVID-19 m'a contrainte à rentrer au Japon où durant six mois, j'ai été confrontée aux problèmes de communication liés à l'encadrement à distance.

En dépit de ces difficultés, la nageuse a réussi à établir un nouveau record personnel aux Jeux olympiques. Immédiatement après la compétition, nous avons laissé éclater notre joie au téléphone, et c'est à ce moment-là que j'ai réalisé que tout ce que j'avais fait jusque-là était juste. Le fait que Siri Arun ait établi un record personnel lors d'une compétition internationale a incité les autres athlètes à se dépasser, et cette expérience a impulsé un nouvel élan pour amener autant d'athlètes que possible à participer à des rencontres sportives à l'étranger.»

PhotoMme Nakatani (à droite), entraîneur au Laos, déclare : «Nous resterons mobilisés pour améliorer la condition des athlètes en nous concentrant sur les championnats du monde de la FINA qui se tiendront au Japon en 2022».


Partager les leçons apprises au contact des athlètes paralympiques au Japon

PhotoM. Ito (à gauche) montre à un enfant en fauteuil roulant comment utiliser une raquette.

Dans le même esprit, les volontaires de la JICA ont également soutenu les activités des athlètes paralympiques. ITO Yushin s'est rendu en 2017 au Mexique où durant deux ans et demi il a enseigné le tennis de table à des étudiants et des athlètes handicapés.


«J'ai un ami pongiste japonais qui vit avec un handicap suite à un accident. Comme je désirais jouer à nouveau avec lui, je me suis tout naturellement intéressé à l'enseignement du tennis de table aux personnes handicapées. Lorsque j'ai appris qu'il existait un centre d'entraînement au Mexique pour les joueurs de tennis de table visant les Jeux paralympiques, je me suis rendu sur place pour proposer de soutenir leur formation. Leur objectif était de remporter une compétition internationale. Je les ai vus affronter les difficultés liées à un niveau insuffisant de pratique mais ils n'ont jamais abandonné. Ils avaient la détermination nécessaire pour se concentrer, concevoir et mettre en pratique leurs idées avec précision.

Pendant les Jeux paralympiques, la pongiste mexicaine Claudia Perez Villalba, qui a perdu 0-3 contre une joueuse néerlandaise au premier tour, m'a envoyé un timide courriel. J'ai continué de l'encourager à ne pas perdre de vue ses points forts et à visualiser la victoire. Aujourd'hui, lorsque je parle de mes expériences au Mexique dans les collèges et les lycées de ma ville natale, dans la préfecture d'Aomori, j'explique toujours aux élèves qu'ils ne doivent pas blâmer les autres, mais relever les défis et ne jamais abandonner. Transmettre de telles leçons de vie aux enfants du Japon est une mission que j'espère poursuivre encore longtemps.»

PhotoFormation au Mexique. N'ayant pas pu rencontrer les athlètes lors des Jeux paralympiques, M. Ito (au centre) confie : «C'est mon rêve de les revoir un jour au Mexique».


PhotoLe président du Comité paralympique du Salvador, Jorge Alberto Ochoa (à gauche) et M. Takanashi (à droite) se sont retrouvés au Japon 30 ans après leur première rencontre.

Les Jeux paralympiques ont permis à M. Takanashi de retrouvé Jorge Alberto Ochoa, 30 ans après son envoi avec le premier groupe de volontaires de la JICA auprès de l'Association des sports en fauteuil roulant du Salvador en 1996.

M. Ochoa qui était alors président de l'association est venu au Japon cette fois-ci en tant que président du Comité paralympique du Salvador.


«Nous avons fait la promotion du para-sport au Salvador en collectant des fonds par le biais du financement participatif (crowdfunding) avec l'aide d'anciens volontaires de la JICA qui ont été envoyés dans le pays. Un camp d'entraînement a été organisé au Japon en 2019 pour renforcer les athlètes en vue des Jeux paralympiques, et j'ai été ravi que David Pleitez, qui s'est joint au camp, ait démontré sa force en établissant de nouveaux records de la saison dans le 100 m et le 200 m», a déclaré M. Takanashi.

PhotoM. Takanashi (à droite) lorsqu'il était entraîneur de sports en fauteuil roulant au Salvador.

«Les volontaires de la JICA ont véritablement apporté une contribution importante au développement du sport pour les personnes handicapées au Salvador» atteste M. Ochoa. Actuellement, de nombreux jeunes athlètes salvadoriens s'entraînent dur en vue des Jeux paralympiques junior d'Amérique latine qui se tiendront au Chili en 2022, et il espère que le Japon continuera à lui apporter son soutien.


La forme future du «Sport x Développement»

PhotoM. Nozaki, membre des JOCV (à gauche) avec Mme Munga peu de temps après son envoi

Monica Munga, porte-drapeau de la Zambie lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, est atteinte d'albinisme (leucodermie) et de déficience visuelle. En Afrique, selon la croyance, les albinos attirent le malheur, et elle a été victime de préjugés à bien des égards. Cependant, depuis qu'elle s'est engagée à fond dans la pratique de l'athlétisme et sa participation aux Jeux paralympiques, son vœu le plus cher est de transmettre sa passion aux personnes handicapées et aux albinos en Zambie. NOZAKI Masataka, volontaire de la JICA, a été l'entraîneur de Mme Munga en Zambie.



Dans le cadre du projet «Ville hôte», qui visait à promouvoir les échanges entre les athlètes olympiques et paralympiques et les gouvernements locaux, la JICA a fourni diverses formes d'assistance, comme l'organisation de camps d'entraînement préolympiques et l'offre d'un soutien en ligne, dans le cadre des restrictions imposées par la COVID-19.

Grâce au pouvoir du sport capable de fédérer des territoires et des personnes d'horizons multiples, et dont la langue, la culture, le statut social et économique et les handicaps sont différents, la JICA vise à développer la pratique sportive et, par ce biais, enseigner le respect mutuel afin de réaliser une société pacifique dans la diversité. La JICA continuera à promouvoir la coopération par le sport en collaboration avec les organisations et les personnes concernées au Japon et à l'étranger.



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