Promouvoir l'égalité des sexes dans le sport : Reprise de la compétition athlétique «LADIES FIRST» en Tanzanie après trois ans

La JICA a organisé la quatrième compétition athlétique «LADIES FIRST» pour les sportives en janvier au stade national de Dar es Salaam, en Tanzanie. Elles étaient 210 Tanzaniennes à concourir dans un total de neuf épreuves, y compris celles d'athlétisme. Environ 1 000 élèves des écoles primaires et secondaires, venus assister aux jeux, ont encouragé les athlètes qui ont participé à des compétitions intenses.

Le 6 avril est la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix, instituée par les Nations unies. Nous allons profiter de cette occasion pour faire une rétrospective de la compétition.

«LADIES FIRST» est la première compétition athlétique pour les femmes adeptes du sport en Tanzanie. Elle a été lancée en 2017 par la JICA et le Conseil national des sports de Tanzanie avec la coopération de Juma Ikangaa, qui a remporté des médailles olympiques lorsqu'il a représenté la Tanzanie dans le marathon masculin aux Jeux olympiques de Los Angeles et de Séoul. En Tanzanie, l'idée que les sports sont réservés aux hommes est très répandue, ce qui signifie que les femmes n'ont que peu d'opportunités de les pratiquer. La rencontre a été organisée dans le but de changer les comportements et les mentalités à l'égard du sport féminin et de réaliser l'égalité des sexes dans le pays.

Après une interruption de trois ans due à la pandémie de COVID-19, la compétition a renoué avec le succès cette année. Le nombre d'athlètes participantes a doublé depuis son lancement, avec de nombreux retours de sportives qui avaient concouru avant la pandémie, ainsi que des femmes qui ont accouché et sont revenues à la compétition. L'événement a connu un succès retentissant et a renforcé l'importance d'encourager les femmes à participer aux sports et de promouvoir l'égalité des sexes.

Diverses manifestations sur le thème de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes se sont déroulées en marge de l'événement. Avant la rencontre, un atelier sur l'autonomisation des athlètes a été mis en place, tandis que des stands ont été aménagés lors de l'événement pour proposer des bilans de santé et des informations sur l'utilisation correcte des produits d'hygiène, ainsi que pour sensibiliser à la prévention de la violence à l'égard des femmes et des enfants. En outre, des brochures éducatives ont été distribuées aux enfants présents dans le public, mettant l'accent sur les moyens de prévenir les agressions sexuelles et les grossesses précoces. Les spectateurs ont également assisté à des cours de jogging et d'aérobic afin de promouvoir la forme physique et le bien-être.

Winfrida Philipo Makenji, qui a remporté les courses de 100 et 200 mètres, a déclaré : «J'ai montré que même quelqu'un qui vient d'un village comme moi peut y arriver. Je veux dire aux femmes qui n'ont pas participé au tournoi qu'elles ne doivent pas renoncer à faire du sport». D'autres se sont félicitées du niveau plus élevé de la compétition, déclarant qu'«avec plus d'athlètes participantes et plus de compétitrices, l'expérience s'est révélée beaucoup plus stimulante».

Avec pour ambition une société dans laquelle il est monnaie courante pour les femmes de faire du sport et de jouer un rôle actif et dynamique, LADIES FIRST se tiendra à nouveau l'année prochaine et, nous l'espérons, pendant de nombreuses années à venir.