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Transcription de discours

27 août 2016

Discours lors de l'événement « Forum STS » organisé en marge de la TICAD VI

Centre international de conférences Kenyatta, Nairobi, Kenya

Je voudrais tout d'abord remercier M. Koji Omi et ses collègues du Forum STS de me laisser prononcer ces quelques remarques.

Comme beaucoup de conférenciers présents aujourd'hui l'ont déjà dit, il est primordial de capitaliser sur la science, la technologie et l'innovation, ou STI, pour accélérer le développement de l'Afrique. J'aimerais maintenant évoquer différentes pistes pour mobiliser cette force.

Premièrement, nous devons intensifier nos efforts en matière de science et de technologie. Quand nous pensons aux innovations scientifiques et technologiques, de nombreux exemples nous viennent à l'esprit – comme le traitement antirétroviral (ARV) pour le VIH/sida, ou encore de nouvelles variétés de riz comme l'IR8, qui ont facilité la révolution verte en Asie. En ce qui me concerne, je pense aux réalisations exceptionnelles du Professeur Omura, qui a reçu l'an passé le prix Nobel de physiologie ou médecine pour avoir mis au point l'ivermectine. Ce médicament a contribué à éradiquer l'onchocercose et la filariose, sauvant ainsi de la cécité des millions d'Africains.

Mais il y a des innovations moins « classiques » qui donnent des résultats remarquables. Prenez le M-PESA. C'est un service de microfinancement et de transfert d'argent par téléphone mobile, qui permet à des millions d'habitants d'Afrique de l'Est d'épargner et d'investir dans leur avenir. L'exemple du M-PESA nous montre que les technologies de l'information et de la communication (TIC) nous offrent une multitude de possibilités pour améliorer la vie des gens. Le modèle économique « Wassha » en est un autre exemple. Wassha se propose de fournir de l'énergie renouvelable à petite échelle aux habitants de régions peu peuplées et faiblement électrifiées, et surveille la consommation de courant par internet. Ces services aident l'Afrique à progresser à grands pas vers la réalisation de ses objectifs de développement.

Deuxièmement, j'aimerais souligner l'importance de la coopération et des échanges internationaux entre universités. Certaines universités japonaises travaillent depuis longtemps en Afrique, où elles ont réalisé de grandes avancées scientifiques. L'Université d'Hokkaido en Zambie en est un bon exemple. Au Kenya, des universités japonaises et la JICA ont aidé l'Université Jomo Kenyatta d'agriculture et de technologie (JKUAT) à devenir l'une des plus prestigieuses d'Afrique ; rappelons que lorsqu'elle fut créée par le gouvernement kényan en 1981, elle ne décernait pas de diplômes de « bachelor ». Je pense que nous devrions favoriser davantage ces échanges pratiques et promouvoir une coopération renforcée pour développer la science et la technologie en Afrique. La JICA est pleinement déterminée à apporter sa contribution via son dispositif de coopération appelé SATREPS, dans sa forme longue « partenariat de recherche scientifique et technologique pour le développement durable ».

Troisièmement, en tant qu'historien et politologue de formation, je tiens à souligner la nécessité de poursuivre et de développer nos efforts dans les sciences sociales et humaines. Celles-ci nous aident à appréhender la culture, les traditions et les valeurs des sociétés. Sans une compréhension adéquate de ces concepts, les sociétés ne peuvent utiliser tout le potentiel offert par des solutions scientifiques et technologiques innovantes pour enclencher leur développement économique. En développant les sciences sociales et humaines, on accroît les capacités des individus, on leur ouvre l'esprit et on les aide à porter un regard novateur sur ce qui les entoure.

La STI peut sans aucun doute aider l'Afrique à faire advenir sa vision du développement. Nous devons unir nos efforts pour faire progresser aussi bien les sciences et les technologies que les sciences sociales et humaines. Les unes ne vont pas sans les autres.

Regardons ensemble les germes de nos innovations prendre racine et prospérer. La JICA se tient prête à apporter son soutien.

Je vous remercie.

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