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News Du Projet

2011-06-10

Lettre d'amour des forêts de la Comoé Vol. 11

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Remerciements pour les marques de sympathie que vous nous avez témoignées face au grand désastre
MIZUSHINA Shu
Conseiller Technique Principal / Gestion Forestière

Comme vous le savez, le 11 mars 2011 vers 14 heures et demi, un puissant tremblement de terre a frappé le nord-est et une grande partie de la région Est du Japon, qui a été suivi d'un tsunami géant qui a dévasté la côte Pacifique au nord-est du Japon, faisant de nombreux morts et disparus. Le séisme et le tsunami ont, en outre, détruit tous les dispositifs de source électrique (alimentation extérieure et groupe électrogène de secours) de la centrale de Fukushima Daiichi (N°1) située dans le département de Fukushima, ce qui a conduit à l'arrêt des systèmes de refroidissements des combustibles nucléaires et à la fuite d'éléments radioactifs. Des travaux se poursuivent actuellement, avec acharnement, pour arrêter cette fuite. N'ayant jamais rencontré une telle catastrophe, le Japon connaît, en cet instant, de très nombreuses difficultés.

Quand ce séisme a commencé, j'assistais à une réunion tenue dans la direction de la JICA à Tokyo. La terre a commencé à bouger fortement juste avant la fin de la réunion. Comme le Japon est un pays à sismicité bien élevée, nous sommes habitués à des secousses modérées. Mais cette fois-ci, alors que tout le monde pensait, que le calme reviendrait après quelques premières secousses relativement faibles, les choses se sont déroulées différemment. Le tremblement a repris avec une telle violence que, tout en étant assis sur nos chaises, nous devions nous tenir au bureau pour ne pas être emportés. Cela a duré, peut-être, 3 à 4 minutes. La réunion finie, je me suis dirigé vers la JAFTA située à 5 minutes à pieds. Quand je suis arrivé à mon bureau, tous mes collègues s'étaient réfugiés dans la cour de l'école primaire en face du bâtiment. Plusieurs répliques ont été si violentes qu'il était difficile de nous tenir debout. Initialement je devais quitter le Japon le 12 mars, lendemain du tremblement de terre, pour arriver le 13 à Ouagadougou. Mais je n'ai pas pu rejoindre l'aéroport le 12 et j'ai été obligé de reporter mon départ pour finalement n'arriver à Ouagadougou que le 22 mars.

Juste après cette catastrophe naturelle, il a fallu un certain temps pour nous rendre compte de l'étendue des dégâts. Depuis lors et jusqu'au jour de départ, j'ai eu, à vrai dire, de grandes difficultés à me concentrer sur mon travail. Mais nous avons la ferme intention de tenir nos promesses et nous avons, pour cela, le désir de poursuivre notre travail malgré de ces circonstances. Ayan échappé directement au désastre et après avoir réfléchi ce que nous pouvions faire, nous avons décidé de poursuivre notre travail au Japon pour faire mieux avancer le travail au Burkina Faso, en recueillant, soit par la TV ou d'autres sources, des informations sur les régions sinistrées. Pendant ce temps, Monsieur Kini, coordinateur national et les autres intéressés Burkinabè nous ont envoyé des courriels de sympathie. Nous vous exprimons ici tous nos remerciements pour ces marques de sympathie.

Actuellement, le Japon se trouve confronté à de très sévères circonstances sur tous les plans. Mais il se trouve aussi dans une position où il doit continuer à tenir ses promesses sur le plan international. Beaucoup des employés de la direction de la JICA et de la JAFTA à Tokyo ne peuvent plus utiliser leur moyen de transport habituel, mais ils s'efforcent à poursuivre leur travail, en mettant 2 à 3 fois plus de temps pour se rendre sur leur lieu de travail. Je suis convain-cu qu'en unissant leur effort, les Japonais sauront surmonter les difficultés actuelles. Ceci devra, néanmoins, demander beaucoup de temps.

Profitant de cette occasion, je voudrais dire aux Burkinabè que ce sont toujours les peuples qui font leur pays. Comme certains pays qui sont encore actuellement en voie de développement, le Japon a été, autrefois, assisté par la Banque mondiale et les autres organismes internationaux. Par la suite, les efforts de son peuple ont rendu ce pays économiquement autonome et l'ont transformé en pays aidant. Suite à cette catastrophe sans précédent, il se retrouve, à nouveau, dans une position d'assisté par les pays étrangers. Il est certain qu'il faudra une aide extérieure si le besoin en est, mais ceci n'est nécessaire que pour transformer finalement ce pays en nation autonome. Convaincus qu'il en sera de même pour le Burkina Faso, nous vous demandons de vous impliquer à essayer de trouver, par la réflexion, les moyens pour obtenir, au stade final, votre propre autonomie sans dépendre des appuis extérieurs que vous aurez utilisés, en premier temps et efficacement.

Pour finir, nous remercions de tout coeur tous les Burkinabè de qui nous ont témoigné des marques de sympathie suite à cette présente catastrophe.

MIZUSHINA Shu
Appartient à la JAFTA. A participé au projet des forêts JICA en Tunisie, au Maroc, au Sénégal, au Bénin, en Indonésie et au Guatemala. Il a aussi un autre profil ; traducteur du livre «Tippi, language sauvage» dont la TV japonaise a beaucoup parlé.

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