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News Du Projet

2012-04-20

Lettre d'amour des forêts de la Comoé Vol. 13

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Ma réflexion lors de l'évaluation définitive
–Tout faire avec un peu plus d'ingéniosité !!–
MIZUSHINA Shu,
Conseiller Technique Principal / Gestion Forestière

Le projet de la Comoé est entré dans la dernière année. La mission d'évaluation commune de la JICA et du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable a fait, du 15 janvier au 3 février 2012, l'évaluation finale. Je parlerai ici ce que j'ai ressenti lors de l'accompagnement de cette mission. Mais pour éviter toute méprise, j'insiste qu'il s'agit simplement de mon impression, somme toute, très subjective. Il ne faudra aucun cas considérer ceci comme étant le résultat de l'évaluation de la mission.

Pour offrir les informations et données à la mission d'évaluation finale, l'équipe de projet a effectué à partir de novembre 2011 l'évaluation interne articulée autour de facilitateurs-assistant. De la fin décembre au début janvier 2012, on s'est occupé de la mise en ordre des informations et des données qui comprennent les résultats de l'évaluation interne, tout en faisant les tâches quotidiennes.

Désirant savoir si les GGF (Groupement de Gestion Forestière) ou UGGF (Union de GGF) ont progressé ou non, je suis allé voir quelques GGF et UGGF pour discuter directement avec eux. A l'UGGF de la forêt classée de Gouandougou, le président de l'UGGF a fait savoir au SDEDD qu'il est allé écouter un GGF qui lui a demandé conseil pour faire face au pâturage illégal pratiqué dans la forêt concernée. Il a agi ainsi de son propre chef sans instructions du Projet ce qui démontre que les membres exécutifs de l'UGGF s'engagent spontanément dans les problèmes des GGF pour en trouver la solution. Je suis enchanté de cela, car « le groupement villageois commence à agir spontanément» est un des objectifs du Projet que j'ai défini secrètement. Mais cette joie n'a duré longtemps puisque, quelque jour après, j'ai eu de profonde déception.

En effet, l'après-midi de la 1ère journée de la visite in situ de la mission commune, nous avons rendu visite le GGF de Djanga de la forêt classée de Kongouko. Ce GGF est, pour ainsi dire, un excellent GGF de présent projet avec ses activités menées spontanément telles que la mise en place de pare-feu et l'amélioration ingénieuse des ruches traditionnelles. Je me faisais une joie de voir comment ce GGF répondrait aux questions de la mission d'évaluation.

Lorsque le chef Burkinabè de mission d'évaluation a demandé aux membres de GGF de ‘présenter les activités menées et parler franchement des difficultés’, ils se sont exécutés en présentant ces activités ensuite ce ne fut que ‘des suppliques’ mettant l'accent sur les matériels manquants. Ceci m'a mis en colère et j'en ai ressenti un vif regret. Dès le lancement du projet et pendant 4 ans et quelques mois, nous leur expliquons sans cesse que ‘le but du projet n'est pas de fournir des matériels et matériaux, mais de rendre les habitants locaux capables de mettre en œuvre les activités en déployant de leur ingéniosité.’ Après tous ces efforts, nous n'entendons que des suppliques sur les matériels. C'est vraiment déraisonnable !

Depuis cela, je n'ose plus discuter avec quelqu'un, excepté l'expert Sakai à qui j'ai avoué mon mécontentement. Toujours très calme, elle a dit : ‘si on posait de telles questions à ces membres, ces derniers ne pourraient faire que de telles réponses.’ C'est vrai, elle a raison. Le volume des matériels fournis semble être plus faible que celui souhaité par les habitants locaux. Appelé à ‘parler franchement de leurs difficultés’, les personnes de GGF et d'UGGF l'ont fait docilement. Ce raisonnement m'a soulagé. Mais ils auraient pu répondre d'une manière plus convaincante comme : ‘nous nous sommes ingéniés à compenser les matériels insuffisants. Mais pour augmenter la production, il nous faudra encore plus de matériels. Comme nous sommes prêts à faire des efforts, comme nous avons mis en réserve une partie des revenus, pouvez-vous nous aider à palier partiellement à cette insuffisance?’ Si vous aviez parlé ainsi, notre conseiller technique principal, qui se laisse facilement émouvoir par de telle chose, aurait répondu immédiatement que : ‘On va le faire’. Ce fut une occasion de réfléchir à nouveau. Qu'est-ce que le développement autonome, voire la coopération internationale? Mon implication est, peut-être, devenue plus grande qu'avant le lancement du projet.

MIZUSHINA Shu

Appartient à la JAFTA. A participé au projet des forêts JICA en Tunisie, au Maroc, au Sénégal, au Bénin, en Indonésie et au Guatemala. Il a aussi un autre profil ; traducteur du livre «Tippi, language sauvage» dont la TV japonaise a beaucoup parlé.

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