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News Du Projet

2009-10-08

Lettre d’amour des forêts de la Comoé Vol. 6 (Octobre 2009)

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Qu’est-ce que l’appropriation ?
MIZUSHINA Shu,
Conseiller Technique Principal / Gestion Forestière

Dans les textes ou les conversations sur la coopération internationale,on entend ou on voit souventle mot « appropriation ». Pourêtre bref, ceci signifie que “les peuples des pays en voie de développement mènent les activités à leur propre initiative ou en prennent conscience.”On comprendra vaguement ce que cette phrase signifie, mais comment peut-on la réaliser concrètement ?L’expression que “les peuples du pays en voie de développement mènent les activités à leur propre initiative” me fait douloureusement penser au proverbe: « Facile à dire mais difficile à faire ».

En effet, le terme “appropriation” a été employé dans le 2ème comité de pilotage de notre projet. La partie burkinabé a employé ce terme dans le contexte que : « du point de vue du mûrissement de l’appropriation, nous souhaitons acquérir différentes capacités et techniques en faisant participer activement les agents forestiers de directions régionale et provinciale aux activités du Projet pour que ces agents puissent assurer, dès la fin du Projet, la durabilité des activités entamées par le Projet. » C’est un raisonnement tout à fait juste et personne ne peut y faire objection. Mais lorsqu’on entend la phrase suivante : « nous vous demandons donc de bien vouloir prendre en charge les frais nécessaires pour les activités de ces agents forestiers. », on sent que « quelque chose ne va pas. »

On reconnaît bien que la partie burkinabé dispose d’un budget insuffisant et qu’un soutien externe lui est nécessaire. Mais si la partie burkinabé exige l’appropriation au sens propre du terme, elle devra dire: « Nous voudrions faire participer activement nos agents forestiers aux activités du Projet. Et pour ce faire, nous voulons ajouter aux activités du Projet le suivi du Projet par les responsables des directions régionale et provinciale. L’allocation journalière pour l’opération de suivi étant prise en charge par le budget homologue (ou bien l’allocation n’étant pas nécessaire), nous demandons à ce que, comme les fonds pour le carburant sont insuffisants, les frais de carburant soient pris en charge par le budget japonais. » Pour réaliser une véritable appropriation, n’est-il pas nécessaire de prendre conscience qu’on en supporte même un part financière. Je pense que la prise en charge entière par le Projet ne soit pas utile au mûrissement de l’appropriation des interlocuteurs au sens propre du terme, ou plutôt qu’elle aura un effet néfaste.

Toutefois les burkinabés murmurent que « vous dites cela, mais sans budget que voulez-vous faire ? » …. Je ne trouve pas encore de réponse à ces murmures.

MIZUSHINA Shu
Appartient à la JAFTA
A participé au projet des forêts JICA en Tunisie, au Maroc, au Sénégal, au Bénin, en Indonésie et au Guatemala. Il a aussi un autre profil ; traducteur du livre «Tippi, language sauvage» dont la TV japonaise a beaucoup parlé.

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