Soutien post-projet

Les projets de coopération conduits par la JICA se terminent à l'issue d'une période prédéterminée. La JICA assure un suivi continu du projet achevé afin d'évaluer les efforts d'auto-assistance du pays partenaire destinés à maintenir et renforcer les résultats du projet. La JICA apporte également un soutien indirect et un soutien supplémentaire si nécessaire. Ces activités relèvent de la «coopération de suivi» qui se divise en deux catégories principales.

(1) Coopération de suivi pour résoudre les problèmes liés aux installations et équipements

Ce type de coopération consiste à travailler avec le pays partenaire afin de résoudre les problèmes éventuels posés par les installations construites ou les équipements fournis dans le cadre des projets de coopération du Japon. Divers facteurs peuvent être à l'origine de ces problèmes, notamment des dégâts causés par des catastrophes naturelles ou le manque de ressources financières ou techniques des pays partenaires pour assurer le bon fonctionnement des installations ou équipements.

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Inspection d'un générateur

Par exemple, en 1999, une petite centrale hydroélectrique de 250 kW a été construite grâce à un don dans le village de Rerebe, situé dans la régence de Gayo Lues au sein de la province d'Aceh, en Indonésie, afin d'assurer l'approvisionnement électrique d'environ 800 foyers. L'association coopérative du village a géré l'exploitation et l'entretien de la centrale dès sa mise en service. Après dix ans de fonctionnement, l'état de vétusté du générateur à turbine hydraulique et des lignes de distribution électriques a nécessité des travaux de réhabilitation. À cette période, la situation économique s'était détériorée avec le déclin de la population de la région causé par la dégradation de la sécurité publique liée au conflit dans la province d'Aceh, la hausse des prix imputable à la crise économique, et l'impact négatif du séisme de Sumatra. En partie à cause de ces facteurs, le village n'a pas été en mesure d'assumer le coût de la réhabilitation de la centrale électrique uniquement avec les frais d'utilisation collectés auprès des résidents.

En réponse, dans le cadre de la coopération de suivi, la JICA a offert son soutien pour la réhabilitation de la centrale électrique et présenté au gouvernement provincial des propositions pour la mise en place d'une structure appropriée de gestion de l'exploitation et de l'entretien. Ce soutien a permis de continuer l'exploitation de la centrale et d'assurer un approvisionnement électrique stable aux résidents.

(2) Coopération de suivi en vue d'étendre les bénéfices du projet

L'autre type de coopération de suivi consiste à apporter un soutien supplémentaire au pays partenaire pour ajouter une valeur à un projet ou un programme de formation achevé, encourageant ainsi l'élargissement de ses bénéfices.

Par exemple, en Afghanistan, confronté à un manque chronique de médecins pour la fourniture des services médicaux et sanitaires de base, la JICA a mis en œuvre un projet d'éducation médicale entre 2005 et 2008, sous la forme d'une coopération technique à l'Université médicale de Kaboul (KMU), au cœur de la capitale. Dans le cadre de ce projet, la JICA a renforcé les fonctions du Centre de développement de l'éducation (CDE) de la KMU, responsable de la conception des programmes et du matériel pédagogique, de la mise au point des méthodes d'enseignement et de la formation du personnel enseignant. Ce projet a plus particulièrement contribué à la mise en place d'un système d'éducation médicale adapté à l'Afghanistan ainsi qu'à la formation de médecins généralistes capables d'établir des diagnostics complets basés sur la connaissance approfondie de plusieurs pathologies.

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Un cours sur les méthodes pédagogiques

Pour étendre les bénéfices de ce projet, la JICA a assuré une coopération de suivi en 2009. Concrètement, la JICA a réuni des instructeurs de six universités au niveau provincial pour un atelier de deux jours animé par le personnel du CDE et des formateurs universitaires. La JICA a encouragé la participation active du personnel de la KMU à l'atelier et promu la prise d'initiatives par l'Université.

Parallèlement à l'organisation de cet atelier, la JICA a envoyé des instructeurs japonais pour apporter une aide en tant qu'experts. Ce faisant, la JICA a fourni des conseils et analysé la situation sur plusieurs plans, notamment l'amélioration de la qualité de l'éducation, l'évaluation et la formation continue des instructeurs responsables du fonctionnement autonome de l'Université après le projet et le renforcement des fonctions du CDE.

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Carte installée dans l'enceinte du parc Mirador del Sur

La JICA Osaka (devenue «Kansai Center» après fusion) a organisé une formation intitulée «Espaces verts urbains et administration des parcs» ciblant principalement les administrateurs gouvernementaux impliqués dans les mesures et politiques liées. La formation comprenait des cours, des visites de terrain et des exercices pratiques autour des espaces verts urbains, la protection des paysages et les parcs urbains. Après son retour en République dominicaine, un administrateur public du département de gestion environnementale du gouvernement municipal de la ville de Saint-Domingue a mené des initiatives visant à utiliser les résultats de cette formation pour la gestion globale de l'environnement.

L'ancien participant coopère en outre avec une ONG locale et des collègues d'un centre d'information environnementale à Saint-Domingue sur le lancement d'un projet d'éducation environnementale dans le magnifique parc Mirador del Sur, zone boisée bordée de gratte-ciel au sud de la ville. Ce projet implique la création de cartes pour guider les visiteurs, de brochures décrivant les plantes et les animaux présents et d'un ouvrage détaillant l'histoire et les caractéristiques du parc. Par ailleurs, des séminaires sont organisés pour promouvoir une meilleure compréhension de l'environnement par les visiteurs, des panneaux présentant les diverses espèces animales qui habitent le parc ont été installés et des itinéraires de promenade ont été créés pour observer la nature, ce qui fait du parc un lieu idéal pour l'éducation environnementale. Ce projet a entraîné une véritable prise de conscience, illustrée notamment par le témoignage de ce participant qui dit avoir «réalisé l'importance de la protection environnementale et espère pouvoir tirer parti de ces activités pour construire un avenir meilleur».