SHEP NOW!!

Depuis mars 2020, la pandémie de coronavirus sévit continument dans les pays africains. Dans ce contexte, les formations en présentiel et les ateliers internationaux que nous avons menés ne peuvent être « considérés comme acquis ». C'est pourquoi nous avons décidé d'essayer de nouvelles méthodes que nous n'avons jamais mises en œuvre auparavant, tant pour le Programme de cocréation de connaissances « Promotion d'une agriculture orientée vers le marché pour l'Afrique » que pour l'atelier international sur l'approche SHEP. En effet, nous avons estimé qu'il était important de « continuer » à faire ce que nous pouvions à ce moment-là, même dans des circonstances limitées, plutôt que de reprendre nos activités après que la pandémie ait été contenue.

Le programme de formation a eu lieu environ six mois plus tard que prévu, avec 14 participants de cinq pays - Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Madagascar, Niger et Sénégal. La première semaine au Japon est généralement consacrée à la visite de la JA (Coopérative Agricole Japonaise), des centres de vulgarisation agricole, des marchés de gros, des points de vente au détail et des agriculteurs qui utilisent diverses méthodes pour élargir leurs canaux de vente. Cette fois-ci, nous avons plutôt utilisé le reportage vidéo produit par l'ASBL « Shizénjuku Térakoya » pour faire une visite virtuelle de la ville de Kanraku et d'autres endroits dans la préfecture de Gunma. Au cours de la deuxième semaine, chaque participant a visité des marchés et des agriculteurs pour mener des entretiens, et dans la troisième semaine, un atelier de la planification d'activité en mettant accent sur l'augmentation de la motivation des producteurs basées sur la théorie de l'autodétermination.

Habituellement, le lien entre les stagiaires devrait naturellement être approfondi jour à jour à travers les activités de la formation, mais pour le cas de la formation en ligne, il tend à être un flux d'informations à sens unique. Nous avons donc créé un groupe WhatsApp pour connecter les participants ainsi que l'équipe de mise en œuvre afin que chacun puisse mieux communiquer. Lors des entretiens de la deuxième semaine, les participants se sont non seulement encouragés activement les uns les autres par les images et de vidéos en direct de leurs sites respectifs, mais ils continuent également à communiquer sur la mise en œuvre du plan d'action après la formation.

En outre, l'Atelier international sur l'approche SHEP a été organisé à travers le comité d'organisation du Ministère de l'Agriculture et de l'Equipement Rural du Sénégal au cours de la période laquelle ont participé une centaine de personnes de 13 pays, notamment des agents des états, des agents de vulgarisation, d'anciens et de nouveaux stagiaires, ainsi que des personnes envisageant d'introduire l'approche SHEP à l'avenir. Certains d'entre eux ont participé depuis leurs smartphones via 3G ou 4G et ont commenté qu'ils étaient très fiers de faire partie d'une telle réunion internationale et qu'il était très encourageant de voir des collègues avec lesquels ils s'étaient formés par le passé et de savoir qu'ils continuent leurs activités.

Les ateliers internationaux que nous avons organisés par le passé étaient limités en termes de nombre de pays et de personnes pouvant être invités, mais le fait que les agents de vulgarisation sur le terrain aient pu partager leurs préoccupations et leurs idées d'amélioration était une réussite qui ne pouvait être réalisée qu'en ligne, et qui était peut-être une bénédiction déguisée.

De nombreux participants ont également partagé les observations et impressions suivantes : « La situation peut être différente dans chaque pays, mais fondamentalement, chaque pays a des problèmes similaires et des aspirations similaires » ; « J'ai été impressionné par le fait que, dans d'autres pays, des activités qui ne pouvaient pas être menées en raison de difficultés financières dans notre pays étaient réalisées avec des moyens modestes mais avec un grand succès. »

Grâce à ces expériences, nous avons appris à apprécier les avantages du style en ligne malgré ses nombreuses limites. À l'avenir, nous aimerions étudier les moyens de permettre aux personnes qui ne peuvent pas assister aux ateliers en face à face de participer en ligne mais également organiser des formations en ligne.

Les stagiaires se rendent compte les uns aux autres via WhatsApp.